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Le Sénégal se lance dans la production de blé pour réduire ses importations

La crise ukrainienne a impacté les chaînes d’approvisionnement et mis en exergue la vulnérabilité de certains pays. Ils ont souffert du blocage des exportations de blé. Le Sénégal semble avoir appris de cette situation. Il ambitionne de développer davantage la culture de cette denrée. 

L’objectif selon le ministre Aly Ngouille Ndiaye, est de réduire les coûts d’importation qui représentent près de 700 000 tonnes par an, soit 160 milliards FCFA. Ils proviennent principalement de la Russie (50.8%), la France (37.9%), le Canada (3,5%) et la Lituanie (3,2%), selon les données de l’Agence nationale des Statistiques et de la Démographie (ANSD).

Dans cette ambition, le pays compte s’appuyer sur l’expérimentation de 8 variétés homologuées selon le ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye.

‘’En effet, la recherche a prouvé que la culture du blé était bien possible au Sénégal. Depuis plus de 15 ans, l’Institut sénégalais de recherche agricole travaille sur cette culture et a déjà fait homologuer 8 variétés « , a souligné le ministre, ce samedi, en marge de sa visite des périmètres de l’Institut des Sciences et de la Recherche agricole (ISRA).

Ces variétés sur lesquelles mise le pays sont de 4 spéculations tendres pour la production de pain et 4 dures pour la fabrication de couscous, pâtes alimentaires, biscuits, gâteaux et beaucoup d’autres produits transformés.

Pour le ministre sénégalais, l’espoir est permis quant à l’intensification et la vulgarisation à grande échelle de la culture du blé. ‘’Nous avons essayé 5 champs d’un hectare en y mettant 4 variétés de blé tendre et une variété de blé dur. Les champs ont donné beaucoup d’espoirs sur les différents types de sol », a exprimé le ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de Souveraineté alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye. 

Cette filière occupe une place centrale dans la stratégie nationale pour la souveraineté alimentaire d’un montant global de 5 000 milliards FCFA pour le quinquennat 2024-2028.

A travers cette politique, l’Etat veut également soulager le secteur de la boulangerie, souvent sous tension favorisant la hausse du prix du pain dont la baguette est passée de 150 à 175 FCFA voire 200 FCFA dans certaines zones.

Sika Finance