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France: l’épouse d’un prisonnier sahraoui au Maroc en grève de la faim pour un droit de visite

Pour faire valoir son droit fondamental à la vie privée et familiale, une Française de 62 ans est depuis 20 jours en grève de la faim illimitée. Claude Mangin Asfari se bat pour rendre visite à son mari, Naâma Asfari, militant sahraoui emprisonné depuis 7 ans au Maroc. Depuis 2016, la sexagénaire est systématiquement expulsée du royaume dès son arrivée à l’aéroport. Elle a engagé une grève de la faim pour obtenir un droit de visite.

C’est après la quatrième expulsion que Claude Mangin Asfari a décidé de faire une grève de la faim jusqu’à ce qu’elle puisse se rendre visite à son époux Naâma Asfari, actuellement détenu à la prison de Kenitra, au Maroc. L’enseignante en est à sa troisième semaine de grève, dans les locaux de la mairie d’Ivry-sur-Seine, en région parisienne, où elle habite. Vingt jours de grève de la faim déjà, mais la détermination de Claude Mangin-Asfari reste intacte malgré les signes d’alerte.

« C’est vrai que j’ai perdu beaucup de mon énergie mais mon corps résiste plutôt bien et ça tient », nous explique t-elle. Ça tient, mais pour le docteur Mariane Petit qui surveille au quotidien l’état de santé, de la gréviste, il y a tout de même des raisons de s’inquiéter. « Elle est entrée dans la deuxième période c’est à dire que les graisses se transforment en sucre parce que le corps ne peut pas survivre sans… » Une fois cette phase terminée, les muscles se transforment à leur tour en sucre, en énergie, pour « pouvoir tenir », poursuit le médecin.

Pour les soutiens de Claude Mangin-Asfari, il faut mettre la pression sur les politiques en signant une pétition lancée jeudi dernier. Il faut signer l’appel au président Macron, « de partout, d’Afrique, d’Europe, du monde entier ! », nous explique Régine Villemont du comité de suivi. A ce jour, plus de 2000 signataires ont manifesté leur soutien pour l’application du droit fondamental de Claude Mangin-Asfari à rendre visite à son mari au Maroc, condamné en 2013 à trente ans de prison pour association de malfaiteurs.
( Sources rfi.fr )