Carburants : le gouvernement peut-il bloquer les prix face au « geste » des pétroliers qui ne vient pas ?

Alors qu’Emmanuel Macron a demandé un « geste » aux entreprises pétrolières pour faire baisser le prix des carburants, ses ministres l’ayant déjà sollicité, la question d’un blocage des prix de l’essence et du diesel se pose à nouveau.

Caresser dans le sens du poil pour espérer obtenir des faveurs. C’est à cet exercice que s’est prêté Emmanuel Macron, ce mardi matin, lors d’une visite au marché de Rungis. Saluant un « esprit de responsabilité de nos grands producteurs et revendeurs », le président de la République a dit « souhaiter » un nouveau « geste » des grandes entreprises pétrolières pour opérer des baisses de prix sur les carburants, comme « ça avait été fait l’année dernière » par Total. Le message avait déjà été passé et répété il y a quelques semaines par le gouvernement, après une déclaration dans ce sens du patron de Total… sans succès.

La question du prix des carburants se pose en ce mois de février, alors que les tarifs du diesel et du sans-plomb frôlent depuis plusieurs semaines la barre des deux euros, sans (pour l’heure) la dépasser. La semaine dernière, le gazole s’est ainsi vendu en France au prix moyen de 1,84 euro le litre, quand l’essence sans-plomb était, elle, vendue en moyenne 1,91 euro le litre.