Hauts-de-Seine : enquête ouverte sur la consommation de cocaïne du député Renaissance Emmanuel Pellerin
Au lendemain des révélations de Mediapart, le parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine) ouvre une procédure incidente pour usage de produits stupéfiants à l’encontre du député Renaissance de Boulogne-Billancourt.
Emmanuel Pellerin devra finalement s’expliquer sur sa consommation de cocaïne. Les aveux du député Renaissance de la 9e circonscription des Hauts-de-Seine, publiés ce mercredi sur le site d’information Mediapart, ainsi que « des éléments nouveaux » ont poussé le parquet de Nanterre à ouvrir une procédure incidente pour usage de produits stupéfiants.
Cette nouvelle enquête sera confiée à la sûreté territoriale des Hauts-de-Seine, qui avait mené la première enquête, ouverte le 9 septembre dernier sur la base d’une main courante déposée deux jours plus tôt et décrivant des faits susceptibles d’être qualifiés de provocation directe d’un mineur à l’usage illicite de produits stupéfiants. Le fils du député avait en effet raconté à sa psychologue que son père lui avait présenté, fin juillet, une boîte contenant des produits stupéfiants. Cette psychologue avait ensuite transmis une « information préoccupante », dans le cadre du dispositif d’alerte pour un mineur en danger.
« J’ai repris de la drogue le week-end où on a fêté mon investiture au mois de juillet »
Après plusieurs auditions, cette première enquête avait été classée sans suite le 26 septembre par le parquet de Nanterre, « faute d’élément susceptible de caractériser une infraction ». Le député Pellerin — imposé dans le paysage politique par l’ancien député Thierry Solère, lui-même empêtré dans plusieurs affaires judiciaires — reconnaissait alors avoir consommé de la cocaïne et du cannabis à partir de juin 2020 mais prétendait, dans le même temps, avoir tout stoppé dès son entrée en politique fin 2021.