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Thierno Bocoum à Mbour : « La mort gratuite ne doit pas être dans la liste des fardeaux à supporter »

Le président du mouvement AGIR, Thierno Bocoum, était chez la famille de Ndiaga Ndiaye, l’une des personnes tuées à Mbour, lors d’une attaque à main armée au marché central de la localité. »Son papa et sa maman qui m’ont accueilli souffrent beaucoup de la perte d’un fils valeureux et exemplaire. Ils attendent dignement que le corps de leur fils leur soit rendu afin de procéder à son inhumation », a soutenu Thierno Bocoum. Le président du mouvement AGIR se désole qu’au Sénégal, « les familles supportent beaucoup. Elles supportent beaucoup trop. La mort gratuite ne doit pas être dans la liste des fardeaux à supporter. Tuer devient de plus en plus banal dans un pays où l’insécurité prend des proportions inquiétantes. C’est douloureux ! ».Au rythme où vont les choses, il estime que la seule condition qui devrait « permettre que l’on continue à s’opposer à la peine de mort est de mettre à la disposition de nos forces de sécurité les moyens nécessaires pour mettre hors d’état de nuire le grand banditisme ». Il est convaincu que « quand les bandits sont à l’aise, il faudra compter sur leur aisance à poursuivre leurs méfaits, mais également sur l’ire des populations qui ne pourront plus supporter, face à cette situation, que des parents, amis et voisins soient gratuitement tués. Quand, dans un pays, des armes sont vendues clandestinement, que des personnes recherchées sont capables de continuer tranquillement leurs forfaits, cela ne rassure point ». Il interpelle le régime de Macky Sall pour qu’il mette les conditions pour protéger les populations, « et non protéger uniquement son pouvoir. Les déploiements des forces de l’ordre ne doivent pas être notés que dans le cadre des dossiers politiques », fustige Thierno Bocoum. »Les familles se réfèrent à Dieu, en ces circonstances malheureuses, mais elles ont aussi besoin de la présence d’un État qui veille sur leur sécurité et celle de leurs biens. La sécurité des populations doit être une priorité du gouvernement actuel. Trop, c’est trop ! », martèle le président du mouvement AGIR.