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Fusillade dans une discothèque LGBT : comment deux «héros» américains ont réussi à désarmer le tireur

Leur identité n’est pas encore connue mais les témoignages convergent tous vers la même conclusion : sans eux, le bilan, déjà trop lourd, aurait pu être bien plus terrible.

Ils sont des « héros », selon les termes mêmes des policiers en charge du dossier et de plusieurs témoins. Des héros, encore anonymes, qui ont sans doute préservé la vie de nombreuses personnes samedi soir aux Etats-Unis, à Colorado Springs. Il n’était pas encore minuit lorsque les clients d’une discothèque LGBT ont vu arriver un homme muni d’une arme semi-automatique. Il commence à tirer sur la foule. Cette fusillade, rappelons-le, a ôté la vie à cinq personnes venues faire la fête. Vingt-cinq autres ont été blessées, selon le dernier bilan.

Depuis, les médias américains sont partis à la recherche de témoignages. Nombre d’entre eux, si ce n’est la quasi totalité, saluent la bravoure de deux hommes qui ont risqué leur vie pour mettre un terme à cette fusillade en se jetant sur le tireur. « Il y a eu des gens très courageux qui l’ont battu et frappé, l’empêchant de faire plus de dégâts, raconte à l’AFP le barman Michael Anderson, qui s’est vu mourir cette nuit-là. Je ne sais pas qui a fait cela. Mais je voudrais vraiment le savoir parce qu’en suis très reconnaissant. Ils ont sauvé ma vie la nuit dernière ». Redoutant d’être pris pour cible, Anderson a rampé jusque dans la cour où il s’est retranché, avec un collègue, entre un mur et une cabine, en quête d’une protection quelconque.

Des faits survenus en 2001 remontent à la surface

John Suthers, le maire de Colorado Springs, est lui aussi revenu sur le déroulé des événements auprès du New York Times. L’un des deux hommes aurait notamment saisi le fusil du tireur puis l’a frappé avec avant de le plaquer au sol, raconte-t-il. « Tout est arrivé très vite. L’individu a été totalement maîtrisé deux minutes après minuit », a précisé le maire, ajoutant que tout semblait pointer vers le fait que ce soit « un crime motivé par la haine » même si la police n’a pas encore donné officiellement le mobile de l’attaque.

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