MOHAMED DIAGNE SUR LE DÉBAT AUTOUR DU 3E MANDAT « Alioune Tine joue au pyromane-sapeur-pompier en suscitant une crise artificielle… »
Allié de la première heure du chef de l’Etat, Mohamed Moustapha Diagne, se prononce, dans cet entretien, sur des questions brûlantes de l’actualité, notamment le débat relatif au 3e mandat. Il dénonce l’initiative lancée par des membres de la société civile dont Alioune Tine, président de Afrikajom Center.Qu’est-ce qui explique l’imbroglio noté au sein du Groupe des alliés de la première heure (GRAPHE), notamment sur la question relative au 3e mandat ? Le GRAPHE (Groupe des alliés de la première heure) est une plateforme de communication que nous avons créée pour vulgariser les réalisations du président de la République, Macky Sall. Mais, il faut relever qu’il existe une autre organisation dénommée également GRAPHE (Grand rassemblement des alliés de la première heure) animée par d’autres qui ont pris leurs distances pour des raisons de divergences dans les orientations. Cette confusion levée, je rappelle que le GRAPHE que nous animons, va opérer sa mue pour passer en coalition, en vue de l’élection présidentielle de 2024. Cette coalition que nous mettrons en place se prononcera pour décider de son candidat en 2024.
Mais, retenons que pour le moment, le GRAPHE dont je fais partie travaille pour l’accomplissement de la deuxième alternance et la restauration de ses fondamentaux.Des membres de la société civile ont lancé une plateforme pour contrecarrer une éventuelle candidature du Président Sall en 2024. Que vous inspire cette initiative ? Le président de la République, Macky Sall, n’est pas tenu de se prononcer sur sa candidature en 2024. Et on en parle, comme si la Constitution et le Code électoral l’obligeaient à se déterminer. Il y a un temps consacré à la déclaration de candidature, encore que c’est son parti et sa coalition qui décident d’une candidature ou d’une autre. Qu’il en parle ou non, ne changera rien à la cherté de la vie. Malheureusement, les politiciens professionnels sont parvenus à imposer ce débat qui occulte les vraies préoccupations du peuple : la santé, l’éducation, l’inflation, l’emploi des jeunes etc. C’est pourquoi je suis sidéré par le comportement d’Alioune Tine qui, comme à son habitude, joue au pyromane-sapeur- pompier en suscitant une crise artificielle, pour ensuite se présenter en sauveur et se positionner comme alternative.
Et c’est le lieu de rappeler que, malgré l’opposition violente à une troisième candidature de Me Abdoulaye Wade en 2011-2012, il est arrivé en tête au 1er tour de l’élection présidentielle avec plus de 900 000 voix. C’est pourquoi il faut s’interroger sur les vraies raisons de la défaite de Wade qui, à mon avis, doivent être cherchées dans son intention vraisemblable de se faire remplacer par son fils, Karim. Alors, cessons de nous substituer au peuple sans l’interroger de façon objective et scientifique, et arrêtons de jouer à faire peur sur une éventuelle candidature du Président Macky Sall en 2024.Vous êtes également le Directeur de la Formation et de la Communication (DFC) au ministère de l’Education. Quel est le point sur la rentrée scolaire ?
Malgré tout le tollé sur le déficit en enseignants, les écoles inondées et les abris provisoires, les cours ont bien repris sur l’ensemble des 16 académies et des 59 IEF (Inspections de l’éducation et de la formation).Évidemment, on a toujours quelques difficultés avec un déficit de 2500 enseignants que les IA (Inspections d’académie) et les IEF sont en train de résorber et la persistance de l’hivernage qui empêche l’évacuation définitive des eaux dans les dernières écoles inondées. En outre, le processus d’affectation de 1075 enseignants a démarré et va permettre de réduire drastiquement le déficit. C’est dire qu’avec la politique de pacification du climat social qui est en marche, nous espérons une année scolaire apaisée avec de bons résultats aux différents examens.
Voxpop
