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Un sous-marin russe pisté et escorté par la Marine nationale au large du Finistère

Fin septembre, la frégate brestoise Normandie a pisté et escorté un sous-marin russe, « le Novorossiysk », jusqu’à la pointe bretonne. Ce qui ne manque pas d’inquiéter… mais la Marine nationale et la préfecture maritime rassurent quant à cette opération et à leur vigilance.

L’histoire aurait pu passer inaperçue si des journalistes du Télégramme et de Mer et Marine n’avaient pas relevé, ce jeudi 13 octobre, une communication de la Marine Nationale et de la préfecture maritime de l’Atlantique. Ces derniers évoquaient une mission d’accompagnement de bâtiments russes en transit au large des côtes françaises… jusqu’à 100 km de la pointe bretonne.

L’opération en question s’est déroulée le 29 septembre (soit, ironie du sort, le même jour que la cérémonie du 52e anniversaire de l’Île Longue, première base française des Sous-marin nucléaire lanceur d’engins, à Crozon…), en plein golfe de Gascogne. La frégate multimissions (FREMM) Normandie a suivi le sous-marin russe « Novorossiysk », sous-marin d’attaque diesel-électrique lancé en 2014, qui remontait vers le nord, accompagné du remorqueur Sergei Balk. Or, chose peu commune, ce bâtiment n’évoluait pas, comme il est de coutume, en plongée. Problème technique ou volonté d’intimidation ? La forme peut effectivement interroger… « Ce qui, dans le contexte de la guerre et des tensions générées autour de l’Ukraine, prend un relief tout à fait particulier », a déclaré au Télégramme Olivier Lebas, préfet Maritime de l’Atlantique et Commandant de la zone maritime Atlantique.

« Cette escorte a été réalisée en parfaite coordination avec les alliés »

La Marine espagnole avait également réagi avant l’intervention de la frégate française. Au passage des deux navires russes, elle a également déployé un patrouilleur dans sa zone de responsabilité. La Navy britannique aurait, par la suite, pris le relais au large du Finistère. « Cette escorte a été réalisée en parfaite coordination avec les alliés, précise Thomas Vuong, le commandant de la Normandie. C’est une disposition classique dans la mesure où le golfe de Gascogne correspond à notre zone de responsabilité et nous nous devons de contrôler les activités militaires qui s’y déroulent. C’est aussi pour cela que la FREMM Normandie : elle est particulièrement adaptée pour ce type de mission ».