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MANIFESTE DU CLUB ESPRIT REPUBLICAIN Khafor Touré et Cie veulent renouveler la pensée politique au Sénégal

Après avoir créé une école de pensée dénommée «Club esprit républicain», Abdou Khafor Touré etle collège des membres fondateurs de cette structure viennent de publier le manifeste qui sous-tend leurs actions politiques. L’ancien militant du Pds, ayant rejoint récemment le régime de Macky Sall, et ses amis ambitionnent de faire de cette entité une grande force associative de production d’idées créatives et utiles sur les grandes questions de notre temps.

Ils sont dix et ils viennent d’horizons divers. Il s’agit de Moustapha Gueye (Juriste), Mamadou Mbow (Financier), Oumou Cissé (Notaire), Sappé Fall (Cadre au port), Souleymane Seck (Enseignant-chercheur), Pape Diéne Gningue (Banquier), Magueye Boye (Inspecteur des impôts), Mame Aida Fall (Inspectrice des impôts), Abdou Karim Bagou (Expert en marketing) et Abdou Khafor Touré (Manager, expert du secteur Public) qui semblent vouloir révolutionner la manière de penser politique au Sénégal. Tout au moins renouveler la pensée politique au Sénégal. Réalisable ou pas ! En tout cas, « l’action du Club Esprit Républicain consiste ainsi à développer en dehors des joutes politiciennes un mode de pensée résolument inclusif et transversal, à redonner du sens à l’engagement et à interroger l’efficacité et l’efficience des politiques sectorielles, mises en œuvre par les pouvoirs publics». Cela permettra de proposer des orientations et des formes d’actions qui favorisent une gouvernance guidée par l’exigence de justice et d’équité, l’approfondissement de la démocratie participative pour un environnement plus cohérent et plus progressiste, lit-on dans le Manifeste parvenu à «L’As». Pour Abdou Khafor Touré et Cie : « Les activités du Club n’ont rien d’une « stratégie» qui viserait à imposer une hégé- monie intellectuelle, pas plus qu’elle ne prétendrait disqualifier d’autres démarches ou attitudes possibles. Elle repose seulement sur la constatation que les idées jouent un rôle fondamental dans les consciences collectives et la conduite des affaires publiques». Pour Abdou Khafor Touré et Cie, ce club veut ainsi instaurer les conditions d’un dialogue entre des sphères qui ne se parlent pas souvent ou ne se rencontrent, faire entendre plus souvent la voix d’experts dans le débat public, structurer un commerce des idées et promouvoir le développement de la co-construction des politiques publiques. Il s’agit, disent-ils, dans sa philosophie d’actions et ses valeurs, « d’un espace de réflexion indépendant de l’État ou de toute autre force partisane, avec pour missions : la recherche et la production de solutions nouvelles sur la sauvegarde de l’idéal républicain», sur les processus de conception et de mise en œuvre des politiques publiques, les problématiques sociales en cours et futures, l’engagement en politique et l’économie solidaire entre autres thématiques. En plus des panels et autres manifestations de vulgarisation de leurs idéaux, le Club Esprit Républicain compte organiser chaque année 5 à 6 soirées-débats où interviendront universitaires, professionnels, élus et leaders d’opinion afin d’alimenter le débat public. Un grand colloque annuel pour conclure le cycle de discussions et conférences.

POURQUOI AVOIR CRÉÉ  « CLUB ESPRIT RéPUBLICAIN»

A l’origine, les initiateurs du « Club esprit républicain » soutiennent avoir fait le constat selon lequel, de nouveaux paradigmes et enjeux sont apparus dans la gouvernance des sociétés démocratiques notamment les nouvelles problématiques liées à la sécurité, au terrorisme, aux questions migratoires, au développement durable et à la cybercriminalité. Khafor Touré et ses camarades estiment que ces transformations rendent de plus en plus obsolètes les modes classiques de gouvernance des hommes et des sociétés. Sans compter une crise croissante des organisations politiques, des syndicats et de l’ensemble des formes traditionnelles de contre-pouvoir, de conquête ou d’exercice du pouvoir. « Les valeurs et les idéaux qui ont été à la base de la fondation de la République, sont remises en question et les clivages s’amenuisent. Le respect de la loi, la liberté, la sauvegarde de l’intérêt général et du bien public butent sur la prégnance des intérêts particuliers et des lobbys dans la gouvernance des affaires publiques », ont-ils écrit dans leur manifeste. Et le Sénégal, n’échappant point à ces mutations « qui ont entrainé une réelle prise de conscience chez les citoyens », il a été décidé de porter sur les fonts baptismaux en mai 2017, le Club Esprit Républicain (CER).

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