Violence politique à Kaffrine
La tête de liste de Yewwi-Wallu gazée par des nervis
Ancien député, président de la fédération Pds de Kaffrine, Elhadji Moussa Cissé qui est la tête de liste de la coalition Yewwi-Wallu à Kaffrine, a été gazé par des nervis du ministre Abdoulaye Sow. L’incident est survenu à Bondio dans la commune de Gniby.
Membre fondateur du Pds, tête de liste de la coalition Yewwi Wallu à Kaffrine, l’ancien député Elhadji Moussa Cissé a été victime de violence politique. Cissé Nganda comme il est communément appelé, a croisé des nervis du ministre maire , Abdoulaye Sow qui l’ont gazé à l’aide de bombe anti agression. L’incident est survenu à Bondio, un village de la commune de Gniby dans le département de Kaffrine. En fait, c’est à l’entrée du village de ce que la caravane du ministre et celle de l’ex député se sont croisées. Aucune n’ayant voulu céder le passage à l’autre, les nervis du maire de Kaffrine ont utilisé des bombes anti agression pour gazer la délégation de la tête de liste de Yewwi Wallu qui a répliqué par des coups de poings. La rapidité de l’incident n’a pas permis aux éléments de la gendarmerie d’intervenir.
Connu sous le nom de Cissé Nganda, Elhadji Moussa fait partie de cette race de politicien rare ; qui n’ont jamais transhumé. Depuis près de 50 ans qu’il est avec Abdoulaye Wade, il ne l’a jamais quitté. En réaction à son agression, Elhadji Moussa Cissé qui promet une défaite à Benno Bok Yaakar déclare que Macky
«Macky Sall a trouvé un pays construit sur des valeurs que personne n’a le droit de démolir ».
Nervis ou la loi de la force contre la force de la loi
Pour la tête de liste de Yewwi Wallu, l’élection législative du 31 juillet devait être une élection inclusive. C’est-à-dire une élection avec la participation de tous ceux qui le veulent. Pas d’accord avec la loi sur le parrainage, Elhadji Moussa Cissé soutient que « Macky Sall ne devait pas empêcher la candidature de Karim Wade qui a le droit de participer à toutes les compétitions électorales ». Selon l’ex député, si Macky Sall est un démocrate sincère, il doit penser au sort des enfants de Me Wade. « Depuis 2012, les droits de Karim sont violés. Si Macky était sincère, les enfants de Wade seraient à ses côtés le jour de l’inauguration du stade qui porte le nom de leur père pour couper le ruban ». A propos de violence politique au Sénégal, il est toujours l’œuvre de gros bras, appelés nervis. Ce sont des gars payés au jour le jour pour protéger le responsable politique qui les a recrutés mais qui peuvent commettre le pire à tout moment. Dans une déclaration à la veille de l’ouverture de la campagne, le président Macky Sall a exhorté la classe politique contre l’utilisation de nervis. Mais son propos n’a pas été entendu à commencer par les membres de son propre camp. C’est comme si de tels nervis sont indispensables pour se substituer aux forces de l’ordre. Or, dans une République normale, un Etat dit de droit, personne n’a le droit ni l’autorité de se substituer à la Police ou à la Gendarmerie. Et il est inconcevable que des citoyens se fassent passer à tabac impunément par des nervis sous le prétexte qu’ils sont payés pour ça.