La junte birmane exécute des prisonniers, premières peines de mort depuis plusieurs décennies
La junte birmane a procédé à l’exécution de quatre prisonniers, les premières depuis plus de trente ans, malgré des pressions locales et internationales pour commuer les sentences en prison à vie. Les quatre condamnés avaient vu leur appel rejeté début juin.PUBLICITÉ
Les condamnés, parmi lesquels un militant actif pro-démocratie, avaient été accusés d’« actes de terreur brutaux et inhumains », selon le Global New Light of Myanmar. D’après le journal officiel, les exécutions ont suivi « les procédures de la prison », sans préciser ni comment ni quand elles ont été réalisées.
Deux d’entre eux, Ko Jimmy et Phyo Zeyar Thaw, sont des symboles de la lutte pour la démocratie, et leur arrestation avait fait grand bruit. Phyo Zeya Thaw est un ancien député du parti d’Aung San Suu Kyi, la Ligue nationale pour la démocratie. Il avait été arrêté en novembre et condamné à la peine de mort en janvier pour avoir enfreint la loi antiterroriste. La semaine dernière, la femme de Phyo Zeyar Thaw déclarait que même si l’exécution n’avait pas lieu, son combat pour le reste de sa vie serait de détruire la junte, rapporte notre correspondante à Rangoun, Juliette Verlin. Un sentiment partagé par la résistance armée depuis le coup d’État du 1er février 2021.
Toutinfo.net avec Rfi