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Thiès : l’imam Ndiour prône l’amour pour une société épanouie

L’imam de la mosquée de Moussanté, Tafsir Babacar Ndiour, a axé, dimanche, son sermon de la prière de la Tabaski sur l’amour dans toutes ses dimensions et son impact sur une société épanouie et le salut dans l’au-delà.

L’imam Ndiour a insisté sur trois types d’amour : l’amour de l’individu pour son Seigneur, pour son prochain, et l’amour de Dieu pour son serviteur.

Il relève que ‘’le plus grand amour est l’amour d’Allah’’, qui se manifeste par des actes, par l’obéissance à ses commandements. Il implique de connaître Dieu, car point d’amour sans connaissance.

‘’Celui qui a créé et qui donne la subsistance, ne mérite-t-il pas d’être aimé ?’’, s’est-il interrogé, avant de répondre par l’affirmative.

‘’Dis : ‘si vous aimez Allah, suivez-moi, Allah vous aimera’’, a-t-il dit, citant un verset du Coran. En aimant Allah et en suivant ses commandements à travers les enseignements du prophète, l’homme se rend immortel par ses œuvres, a-t-il noté, non sans relever qu’aimer son Seigneur et le craindre se traduit par la droiture.

Il a cité, à ce propos, l’exemple du Prophète (PSL), de ses compagnons et de tous ceux qui ont suivi sa voie, y compris les chefs religieux musulmans qu’a connus le Sénégal.

‘’La grande interrogation est de savoir : nous qui sommes là, ne devons-nous pas faire comme eux ?’’, a poursuivi l’imam Tafsir Babacar Ndiour, soulignant qu’Allah est capable, aujourd’hui comme hier, d’élever au plus haut degré, ceux qui suivent ses commandements.

Le plus grand objectif du musulman étant d’obtenir l’agrément d’Allah et d’entrer au Paradis, il est conditionné à l’amour de son prochain, comme le rapporte ce hadith du prophète (PSL) selon lequel ‘’Vous n’entrerez au Paradis que si vous croyez et vous ne croirez que si vous vous aimez’’.

Pour l’imam Ndiour, de toutes les définitions de l’amour, qu’elles viennent des philosophes, des littéraires ou autres, la plus sublime est celle du prophète (PSL) : ‘’Aucun d’entre vous ne croira que s’il aime pour son frère ce qu’il aime pour lui-même’’. Une attitude qui rompt d’avec l’adage wolof selon lequel ‘’préférer ma personne à toi ne signifie pas que je te haïs’’. ‘’Où est l’amour dans ça ?’’, s’est-il demandé.

Appelant à bannir l’orgueil, la recherche effrénée du prestige, de l’intérêt personnel, le religieux estime que l’amour au sens islamique du terme nous amène à être au service des autres et à privilégier l’intérêt général au détriment de l’intérêt personnel.

L’amour du travail est une valeur à cultiver, a-t-il poursuivi, soulignant la nécessité pour les jeunes de se mettre au travail, notamment à cultiver la terre et à se débarrasser du ‘’mythe du salaire’’. Avec 60% des terres arables du monde, et la population la plus jeune, il estime que c’est une ‘’honte’’ pour l’Afrique de dépendre d’autres continents pour sa nourriture.

Par contre, l’imam Ndiour souligne que tout ce qui n’attire pas l’agrément de Dieu et qui éloigne de l’adoration du Seigneur, ne mérite pas d’être aimé.

Toutinfo.net avec Aps