Mariama Mbodj Diouf,coordonnatrice du processus de mise en place duSynatras
« Nous allons former les participants afin qu’ils puissent savoir c’est quoi un syndicat, le syndicalisme, à quoi sert un syndicat… »
Dakar, la capitale du Sénégal accueille, depuis mardi matin trois jours de conclave dans le secteur agroalimentaire informel, a appris le journal agricole et agroalimentaire sénégalais (LEJASENAM) qui va déboucher sur une assemblée générale (A.G) avec comme objectif principal la création d’un syndicat national des travailleurs informels de l’agroalimentaire du Sénégal (SYNATRAS) dont leur mission sous la houlette de Mme Mariama Mbodj Diouf, Directrice de Maria Distribution et Coordonnatrice pour la création du SYNATRAS est d’être une force de proposition au profit des secteurs agricoles, élevages, agroalimentaires… au Sénégal. « Durant ces trois de jours de conclave (séminaire), d’abord nous allons former les participants afin qu’ils puissent savoir c’est quoi un syndicat, le syndicalisme, à quoi sert un syndicat. Le 3ième jour, nous allons examiner les statuts du syndicat et le règlement intérieur, disons déterminer notre feuille de route pour le travail qui va nous attendre et le 3ième jour nous allons créer le syndicat. Pourquoi la création de ce syndicat-là du secteur informel ? nous savons que le secteur informel de l’agriculture et de la transformation est un moteur pour le développement d’un pays, on sait qu’on ne peut pas rester sans manger, donc il est nécessaire que le secteur de la transformation et de l’agriculture se mobilise pour mettre en place un syndicat (SYNATRAS) qui leur permettra de défendre les contraintes de la filière agriculture, transformation, aussi de faire des propositions à l’Etat pour le développement de cette filière parce qu’après la Covid-19, les gens se sont rendus compte qu’il faudrait avoir une souveraineté alimentaire. Il faut que les gens mangent, il faut que les gens boivent, il faut que les gens aussi quand même puissent transformer, vendre, afin de créer des emplois », a soutenu, mardi matin face à la presse agricole, agroalimentaire, pastorale, Mme Mariama Mbodj Diouf, Directrice de Maria Distribution et Coordonnatrice du processus de mise en place de la force de proposition dite : « SYNATRAS ». D’après Mme Mariama Mbodj Diouf, en ces termes : « Tout le monde est conscient que les gens qui sont formels, les travailleurs qui sont formels au Sénégal ne font pas 1 million de personnes, il y’a des gens qui disent qu’ils sont 500 mille personnes. Là-moi, je pense que si les travailleurs formels ne présentent qu’1 million globalement, ceux (les gens) qui créent leurs emplois représentent au moins 16 millions de personnes, si nous savons que le Sénégal est peuplé maintenant de plus de 17 millions de personnes. Donc, nous représentons légalement 97% de la population des travailleurs. Il est temps, à ce que l’informel puisse bénéficier des contrats, des appels d’offres venant de l’État du Sénégal pour pouvoir développer l’économie informelle. Mieux, avoir une retraite, d’être reconnu, avoir une sécurité sociale parce qu’il y’a des travailleurs qui vont avoir des enfants, on peut se blesser durant le travail professionnel, il faut se soigner quand nous sommes malades et pour cela ça mériterai une organisation d’où le sens de la mise en place du syndicat : « SYNATRAS ». Nous allons mettre en place le syndicat, nous allons travailler en relation avec l’État du Sénégal comme force de proposition dans les secteurs agricoles, agroalimentaires, pastoraux…Les Institutions et les Organisations… ». Pour rappel, toutes les 14 régions du Sénégal sont représentées à ces trois jours de conclave, a appris lejasenam, auprès des organisateurs.
Par Amadou Tidiane Sow