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Long après-midi d’émeutes, Barth assigné chez lui

L’après-midi d’hier a été chaud. Les premiers incidents ont démarré sur la VDN à la Cité Keur Gorgui avec des affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants.

Ils ont barricadé la route, brûlé les pneus, ce qui a créé un embouteillage sur la VDN. Ensuite, vers le siège de PASTEF, des militants y ont manifesté, comme cela a été le cas dans plusieurs quartiers de Dakar. Une tension particulière a été notée chez le maire de Dakar Barthélémy Dias qui a vu sa maison être assiégée par un imposant dispositif des forces de l’ordre. Il y a fait très chaud avec la résistance qu’y ont déployé des jeunes manifestants obligeant les éléments des FDS à user de grenades lacrymogènes et à procéder à quelques arrestations. Le maire Barthélémy Dias qui a été également bloqué chez lui par les éléments des forces de l’ordre n’a pu qu’observer de chez lui ce qui se passait au dehors.

Et c’est bouillant de colère qu’il s’est «désolé de constater que cette dictature rampante est arrivée à un extrémisme inquiétant!». «Des tirs nourris de la police et de la gendarmerie, directement sur mon domicile sont totalement inacceptables. Cette volonté manifeste de vouloir défoncer ma porte d’entrée, accompagnés de nervis, pour m’arrêter est un signe d’un Etat finissant, et je dénonce avec la dernière énergie l’irresponsabilité des forces de défense et de sécurité», dit-il avant de féliciter «tous les militants, les sympathisants et les concitoyens épris de paix, de justice et de démocratie, qui se sont mobilisés pour défendre la démocratie sénégalaise». IL ajoute plus tard en montrant des photos sur sa page facebook :

«Voici les nervis devant chez moi.Je dénonce l’irresponsabilité et la complicité d’une police et d une gendarmerie, accompagnées de nervis armés de coupe-coupe et d’armes à feu, pour attaquer des citoyens et des leaders politiques, jusque dans leurs domiciles». A un moment, il a dû descendre pour se mettre sur le pas de sa porte bloqué par des éléments de la police pour les interpeller : «C’est qui le chef ? Ecoutez, ce n’est pas la peine de chercher des excuses, ce que je dis c’est très clair, aucun nervi n’entrera dans ma maison. Si la police ou la gendarmerie veulent m’arrêter, la porte n’est pas fermée. Ce n’est pas la peine de créer ces situations, nous sommes dans notre droit et nous continuerons à résister, c’est notre droit le plus absolu. Aucune police ou gendarmerie accompagnée de nervis n’entrera ici». Pendant ce temps, les gendarmes dehors chargeaient encore les manifestants pour les éloigner des lieux et tempérer leurs ardeurs.

Toutinfo.net avec Voxpop