France : Darmanin, Colonna, Abdul Malak, Le Maire: le nouveau gouvernement de Borne dévoilé
POLITIQUE : Alors que le secrétaire général de l’Élysée doit dresser ce vendredi après-midi la liste des ministres qui composeront le nouveau gouvernement Borne, nos informations nous permettent déjà d’en préciser les contours.
Quatre jours après la nomination d’Élisabeth Borne à Matignon, le nouveau gouvernement prend enfin forme ce vendredi. Avant son annonce officielle par le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, voici ce que nos informations nous permettent de dire de sa composition.
La continuité plutôt que le chambardement
La nouvelle équipe s’inscrit pour partie dans la continuité de la précédente. Ainsi, Gérald Darmanin est confirmé à l’Intérieur, tandis que Bruno Le Maire se maintient à Bercy pour diriger le ministère de l’Économie. On trouvera encore Eric Dupond-Moretti Place Vendôme, en tant que garde des Sceaux. Clément Beaune va poursuivre son travail au portefeuille des Affaires européennes. Rattaché comme le précédent au Quai d’Orsay, Franck Riester garde le ministère délégué au Commerce extérieur et à l’Attractivité.
D’autres, déjà présents dans l’ancien effectif, changent toutefois d’adresse. Sébastien Lecornu est débranché des Outre-mer et débarque au ministère des Armées. Marc Fesneau, du MoDem, jusqu’ici ministre des Relations avec le Parlement, est promu à l’Agriculture.
Olivier Dussopt fait la bascule depuis le ministère délégué aux Comptes publics vers le ministère du Travail.
Olivia Grégoire laisse l’Économie sociale, solidaire et responsable pour prendre le porte-parolat du gouvernement. La ministre, auparavant chargée de l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher décroche cette fois la Transition énergétique. Amélie de Montchalin, jusqu’alors ministre de la Transformation et de la Fonction publique, se voit pour sa part propulsée à la tête du nouveau ministère de la Planification écologique et de la Cohésion des territoires.
Elle est remplacée dans son ancien maroquin par Stanislas Guerini, Délégué général de Renaissance après avoir exercé les mêmes responsabilités à la tête de La République en marche.
Brigitte Bourguignon prend du galon également. Elle qui était ministre déléguée à l’Autonomie dans l’ancien quinquennat passe ministre de – plein exercice évidemment – de la Santé et de la Prévention. Olivier Véran en est donc éjecté mais il atterrit tout de même dans le nouveau gouvernement: il sera dorénavant le ministre chargé des Relations avec le Parlement et de la Vie démocratique.
Quelques nouveaux visages
Bien entendu, la liste comprend aussi quelques nouvelles têtes et quelques surprises. Comme nous vous l’annoncions avant 14 heures, la diplomate Catherine Colonna s’installe ainsi au Quai d’Orsay en tant que ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, après avoir été celle des Affaires européennes et la porte-parole du gouvernement sous les mandats de Jacques Chirac. Elle était notre ambassadrice à Londres depuis 2019.
Yaël Braun-Pivet, députée-phare de l’ancienne majorité, reprend les Outre-mer à Sébastien Lecornu. Amélie Oudéa-Castéra lâche la Direction générale de la Fédération française du Tennis pour s’occuper du ministère des Sports, des Jeux olympiques et paralympiques. la haute fonctionnaire isabelle Rome sera quant à elle la ministre en charge de l’Egalite entre les femmes et les hommes, de l’Egalite des chances et de la Diversité.
Mais le plus inattendu nous vient plutôt de la rue de Grenelle et du ministère de l’Éducation nationale. C’est l’historien Pap Ndiaye, spécialiste de l’histoire américaine – en particulier de la population noire aux Etats-Unis – et qui dirigeait jusqu’alors le Musée de l’Histoire de l’Immigration, qui incarnera ce portefeuille crucial. Son CV, ses recherches universitaires et son soutien passé à François Hollande le situent au sein de l’aile gauche de ce gouvernement.
Rima Abdul Malak quitte quant à elle son relatif anonymat de conseillère auprès du président de la République pour s’emparer des rênes du ministère de la Culture.
TOUTINFO.NET(avec Bfmtv)