Violences sexuelles et sexistes : l’université de Tours prise en défaut par l’inspection générale
Seule une sanction disciplinaire prise par l’université de Tours aurait pu éviter qu’un étudiant en médecine accusé de viol et d’agressions sexuelles poursuive son cursus à l’université de Limoges, en attendant son jugement.
Comment expliquer qu’un étudiant en médecine à Tours ait pu continuer ses études à Limoges après le dépôt de cinq plaintes à son encontre pour des faits de viol et d’agressions sexuelles survenus entre 2013 et 2020 ? C’est un cas d’école, révélateur des dysfonctionnements de l’université dans le traitement des violences sexuelles et sexistes, sur lequel s’est penchée l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche. Elle vient de remettre une note d’étape au cabinet de la ministre de l’enseignement supérieur, dont Le Monde a eu écho.
A la mi-avril 2022, des inscriptions en lettre capitales noires sur fond blanc ont fait leur apparition sur les murs de la faculté de médecine de Tours. « Aujourd’hui ton violeur, demain ton docteur » ; « Ici sont formés et protégés des violeurs » : les messages, collés par un collectif féministe, sont explicites et l’émoi est véritable. Après deux mois de détention provisoire, entre septembre et novembre 2020, un étudiant accusé de viol et d’agressions sexuelles par des étudiantes a pu s’inscrire à la faculté de médecine de Limoges, pour y poursuivre son cursus, en attendant la tenue de son procès. Le jeune homme, âgé de 24 ans, a réalisé un stage au service de gynécologie d’un centre hospitalier de Nouvelle-Aquitaine.
Toutinfo.net avec lemonde