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INTEGRATION ECONOMIQUE DE L’AFRIQUE : Les États invités à exploiter les opportunités de la ZLECAF

ECONOMIE : Le Directeur de la Division de l’intégration régionale et du commerce, de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) des Nations unies a invité, les États à exploiter les opportunités de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).

« Les pays africains devraient donc exploiter les opportunités intégrées dans les initiatives d’intégration telles que la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) pour favoriser la relance et la transformation économique post-Covid19 », a soutenu Stephen Karingi. Il faisait une présentation sur l’évaluation des progrès de l’intégration régionale en Afrique lors de la réunion du groupe d’experts de la 54ème session de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique (CoM2022) qui se tient au Centre de Conférences Abdou Diouf de Diamniadio. « Des progrès louables ont été réalisés dans l’avancement des programmes d’intégration mais des défis subsistent », a-t-il souligné.

En ce qui concerne l’intégration commerciale, a-t-il ajouté, «des progrès ont été réalisés dans la stimulation du commerce intra-africain, comme l’adoption de politiques et de stratégies d’industrialisation mais l’Afrique continue de commercer davantage avec l’extérieur qu’avec elle-même ». Ainsi, il a estimé que l’intégration et la convergence macroéconomique sont essentielles pour accélérer le commerce intra-régional. 
 

Cinq Communautés économiques régionales (COMESA, CAE, CEEAC, CEDEAO et SADC) ont déjà des critères de convergence macroéconomique. Mais, l’intégration et le développement socio-économique de l’Afrique « sont entravés par d’énormes lacunes en matière d’infrastructures », a relevé Karingi, soulignant que «l’intégration de la production sur le continent reste inégale et faible ».

PLAIDOYER POUR LA MISE EN ŒUVRE DE LA ZLECAF 

Karingi a souligné que «le processus d’intégration est entravé par des difficultés d’infrastructures, de financement et les questions politiques telles que les règles d’origine qui constituent un défi pour un marché commun ouvert ». Il a indiqué que les solutions proposées par l’Afrique «devraient survivre aux chocs actuels que traverse le continent et faire face aux défis futurs ». « La volonté politique doit être traitée et le dialogue au sein des pays doit être encouragé »’, a affirmé l’expert de la CEA sur la question. Les pays africains, a -t-il ajouté, devraient mettre en œuvre la ZLECAF pour «renforcer la résilience des pays africains afin de résister aux futurs chocs économiques et de maintenir une croissance durable post-Covid-19 ».

 La CEA continuerait à « apporter son appui aux États membres et au secrétariat de la ZLECAf dans la mise en œuvre de l’Accord et d’autres cadres d’intégration tels que l’initiative concernant l’intensification du commerce intra-africain (BIAT) et continuerait à fournir un appui technique ».

 Au cours de la réunion des experts qui laisse la place à la réunion ministérielle à partir de lundi, des délégués d’Égypte, de Namibie, du Burkina Faso et du Bénin ont fait part de leurs inquiétudes quant à la lenteur de l’intégration du continent et à la préparation du continent pour faire face aux conséquences de la Covid-19 et de la crise ukrainienne.

Dans le cadre des rencontres parallèles, le rapport économique 2021 sur l’Afrique axé sur la lutte contre la pauvreté et la vulnérabilité du continent pendant la Covid-19 a été lancé  samedi dernier. Dans l’après-midi le chef de l’État procédera au lancement officiel de la rencontre ministérielle au King Fahd Palace.

 Mamadou SARR