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AÏDA MBODJI COUPE COURT AUX SPECULATIONS AUTOUR DU MAIRE ASSANE DIA

«Dans cette affaire, on ne peut pas nous reprocher grand-chose parce qu’on n’a trahi personne»

L’actualité politique de Bambey était au menu des imams locaux lors de la Korité 2022. Unanimement, les guides religieux ont prêché contre la trahison, condamnée par l’islam. C’est ce que retient la députée Aïda Mbodj pour commenter l’acte posé par le maire Assane Dia, qui a rallié la mouvance présidentielle.«J’ai l’habitude de dire aux jeunes, qui sont choqués, de tout faire pour ne trahir personne, même quand on les trahit. Dans cette affaire, on ne peut pas reprocher grand-chose à Aïda Mbodj parce qu’on n’a trahi personne», déclare la «Lionne du Baol» dans un entretien avec Bambey Actu. Et l’Honorable députée de l’opposition se veut clair. «On m’a suggéré de me prononcer là-dessus et il est temps que je dise à tout le monde que ce qui s’est passé, je n’y suis pour rien, je n’en sais absolument rien, nous sommes au même niveau d’information.

Pour le reste, on aura l’occasion d’y revenir», lâche la présidente du mouvement politique Alliance nationale pour la démocratie And Saxal Ligey, présentant ses meilleurs vœux à la Oummah, à ses collaborateurs comme le maire Mamadou Sène, aux militants de Yewwi Askan Wi, aux amis et sympathisants.«Tous les sermons des imams de Bambey étaient axés sur la trahison», souligne Dr Aissatou Mbodj, qui cite l’imam de la mosquée dans laquelle elle a célébré l’Aïd El-Fitr. «On parle de trahison sans savoir ce que cela signifie. Mais, le discours de notre imam El Hadji Khalifa Tall englobe trois aspects. Il a dit comment l’islam considère le mensonge avant de se prononcer sur la trahison et de terminer par l’hypocrisie. Je considère que ces trois aspects se recoupent parce que quand tu trahis, tu donnes des justifications fallacieuses, c’est le mensonge.

Tu inventes, tu incrimines quelqu’un qui n’y est pour rien uniquement parce que tu veux trahir. Mais la trahison reste la trahison», clame la «Lionne du Baol».«Une personne est venue nous dire son ambition. Trois ans après, on a eu l’opportunité de la concrétiser et on lui a fait cette faveur. J’estime que si quelqu’un doit baisser les yeux, ce ne sera pas de notre côté. Nous rendons grâce à Dieu», ajoute Aïda, qui ne voulait pas croire que le maire élu de Yewwi Askan Wi rejoindrait le camp du pouvoir.«On nous l’avait dit et répété mais on pensait c’était la parole d’un ennemi. J’en profite pour présenter mes excuses à mon fils Modou Guissé parce que quand il avait dit qu’il ne le saluerait pas, qu’il ne l’assisterait pas, j’avais entrepris de les réconcilier. C’est ce qu’il m’avait dit. Il m’a affirmé qu’il le connaît bien, que c’est son ami d’enfance, la trahison est ancrée en lui. Dieu Seul sait ce qui est vrai de ce qui ne l’est pas, mais je ne veux offenser personne après avoir demandé pardon», poursuit-elle. «Mais, toujours est-il qu’on doit garder à l’esprit le sermon de l’imam. Les imams ne s’adressent pas à n’importe qui mais aux initiés. Alors, que ces derniers sachent décrypter le message», invite-t-elle.

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