Exécutions ethniques au Mali: Des sénégalais dénoncent et alertent l’Etat du Sénégal
La communauté peule résidant à Dakar s’est retrouvée à la place de l’obélisque pour apporter son soutien aux victimes d’attaques au Mali et alerter les autorités et organismes internationaux sur l’urgence de dénoncer et mettre un terme à de tels actes ignobles.
Malgré l’interdiction de marche par le préfet de Dakar les coordonateurs qui devaient rallier le boulevard de la Rts ont néanmoins tenu à afficher leur désarroi et exprimer leur solidarité envers les communautés tuées au Mali. « Nous ne voulons pas revivre l’épisode du Rwanda et nous ne pouvons pas rester inertes face aux acharnements dont fait l’objet les communautés peuls du Mali. Ce problème qui sévit dans cette région concerne toute l’Afrique subsaharienne et en tant qu’être humain et défenseur des droits de l’homme nous avons l’obligation de dire non » a fait savoir Safoura Sow journaliste et coordonnatrice de la marche. Affichant son inquiétude face à la situation qui sévit au Mali où les violences intercommunautaires se multiplient depuis trois ans elle s’indigne face aux tueries et découvertes macabres qu’elle qualifie de »nettoyage ethnique sous couvert d’un jihadisme » initié par le dénommé Amadou Kounfa. Balé Ka un des coordonnateurs de la marche avortée abonde dans le même sens et fustige la décision du préfet qui selon lui avait déjà donner son accord de principe. « Nous voulions juste exprimer notre solidarité envers les victimes et alerter les autorités sur la gravité de la situation qui pourrait autant affecter le Sénégal » a-t-il souligné précisant que d’autres activités sont prévues dans les jours suivants pour dénoncer les exécutions ethniques au Mali. À un mois des élections présidentielles au Mali la tension est toujours vives dans le centre où les peuls sont victimes d’exactions au nom de la lutte contre les jihadistes de la part des chasseurs traditionnels encouragés selon eux par les autorités ou l’armée ce qu’a toujours démenti l’Etat. Les annonces de neutralisation des zones de tensions de l’armée malienne sont toujours autant contestés par les organisations des droits de l’homme et par les habitants qui dénoncent eux même les exécutions extrajudiciaires.
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