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Dépollution de la baie de hann : SUEZ remporte un contrat de 32 milliards de F Cfa pour l’usine d’assainissement des eaux usées urbaines et industrielles

SUEZ remporte le contrat de conception et de construction de l’usine d’assainissement des eaux usées urbaines et industrielles de la Baie de Hann au Sénégal. C’est le groupe industriel français qui l’a annoncé hier sur son site : «L’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS), à la suite d’un appel d’offres international, a confié à SUEZ et à son partenaire, Consortium d’Entreprises (CDE), la conception et la construction de la station de traitement des eaux usées de la Baie de Hann. D’une capacité de 26 000 m3/ jour, cette station d’épuration s’inscrit dans le cadre du programme de dépollution de la Baie de Hann entrepris par le gouvernement sénégalais. Elle permettra la préservation de l’écosystème marin de la baie et l’amélioration de la situation sanitaire pour 500 000 habitants de 9 communes de Dakar».Le contrat est signé avec l’ONAS, représentant le gouvernement du Sénégal, «pour un montant total de 49 millions d’euros (dont 25 millions d’euros pour SUEZ), avec le concours financier de l’AFD, d’Invest International du Royaume des Pays Bas et de l’Union Européenne».

En francs Cfa, le montant du contrat se chiffre à 32,303 milliards. «Je me réjouis de ce nouveau contrat qui témoigne de la confiance des autorités sénégalaises dans l’expertise de nos équipes locales et consacre notre culture partenariale : chez SUEZ, nous sommes profondément engagés aux côtés des autorités dans la réussite des projets du Plan Sénégal Émergent. Je suis également fière que la capacité d’innovation du Groupe et son savoir-faire historique dans la conception et la construction des infrastructures de traitement de l’eau contribueront à restaurer la Baie de Hann et à améliorer la qualité de vie des Dakarois», a réagi Sabrina Soussan, Directrice générale de SUEZ.

Selon le groupe français, «l’usine sera dotée d’un procédé de traitement des eaux usées la rendant plus économe en énergie, en réactifs chimiques, et moins émettrice d’odeurs. En effet, un système de traitement des odeurs est prévu afin d’améliorer le confort des riverains et d’intégrer durablement l’ouvrage dans l’environnement de la zone du projet».Rappelant que «la Baie de Hann, était considérée comme l’une des plus belles du monde dans les années 70», SUEZ relève qu’elle «subit aujourd’hui une intense pollution industrielle et humaine, et ses eaux sont devenues impropres à la pêche et à la baignade» : «En effet, 80% des industries manufacturières du Sénégal sont installées à proximité de la baie et rejettent leurs effluents en mer, sans traitement suffisant. La baie reçoit également les eaux usées domestiques non traitées des habitations riveraines».

Ainsi souligne le groupe français, l’objectif du programme entrepris par le gouvernement du Sénégal consiste à restaurer la qualité des eaux de la baie en réduisant la quantité des eaux usées qui y sont rejetées par les industries, et dans une moindre mesure, par les ménages. «Outre la station d’épuration, le programme comprend un émissaire marin pour le déversement en mer des eaux usées traitées, un système de transport des eaux usées de la baie comprenant un intercepteur et des stations de pompage pour la collecte des effluents provenant des industriels et des populations, y compris du port autonome de Dakar». SUEZ renseigne, en outre que «pour la pérennité des infrastructures avec un entretien approprié, la réglementation dans le domaine de l’assainissement a été revue et un arrêté sera mise en place pour l’application du principe ‘pollueur-payeur’. Cela permettra à la fois d’améliorer la situation sanitaire des populations, de protéger le milieu marin et de favoriser le retour des activités socio-économiques dans la zone dont la pêche et le tourisme».

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