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DEMATERIALISATION DES IMPOTS ET TAXES :La dgid innove avec le télépaiement via la plateforme etax

Pour la dématérialisation de ses services, la direction géné- rale des impôts et des domaines (dgid) a mis à la disposition des usagers une plateforme informatique de télé- déclaration et de télépaiement des impôts et taxes dénommée Etax.

La dématérialisation est en marche à la Dgid. En effet, la Direction générale des impôts et des domaines (Dgid), dans le cadre de l’autonomisation de ses services a procédé, hier, au lancement de la nouvelle plateforme de télé-déclaration et de télépaiement des impôts et taxes (Etax). Une plateforme ouverte à tous, selon la présidente du système d’information de la Dgid, Ndèye Aissatou Ndao. Cependant, ajoute-t-elle, pour les entreprises dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur ou égal à 2 milliards francs Cfa, la télé-déclaration et le télépaiement des impôts et taxes sont obligatoires. Par contre, pour les entreprises relevant du secteur spécifique, relève Mme Ndao, la souscription est volontaire. MOdERNISATION dU FISC De son côté, le Directeur général de la direction générale des Impôts et des domaines, Cheikh Ba estime que cette nouvelle application de télé-procédure fiscale marque une étape de plus dans la dynamique de modernisation du service fiscal sénégalais; à la suite d’une série de réformes engagée depuis 2012 parmi lesquelles le nouveau Code général des impôts. «La finalité recherchée est le renforcement et l’adaptation de notre fonctionnement au besoin des usagers à travers une segmentation de la population du contribuable pour mieux prendre en charge leurs besoins spécifiques. Ces réformes au plan législatif et organisationnel ont permis à l’administration fiscale de renforcer son rôle dans la mobilisation des recettes domestiques nécessaires au financement des programmes et projets du gouvernement ainsi que la mise en œuvre de certaines réformes définies dans le plan Sénégal émergent», a indiqué le patron de la Dgid. Poursuivant, M. Ba en veut pour preuve «la forte progression» enregistrée dans le recouvrement des recettes par la direction géné- rale des impôts et des domaines ces dernières années. Des recouvrements qui sont passés de 826,4 milliards francs Cfa en 2013 à environ 1200 milliards francs Cfa en 2017, soit une progression de plus de 45% en quatre ans. Ce qui fait dire au patron de la Dgid que les réformes entreprises contribuent à rendre : «Le dispositif fiscal économiquement attractif et socialement viable en ce qu’il contribue à l’amélioration de l’environnement des affaires tout en veillant à garantir une équité et une justice sociale». Outre les recettes que ce nouveau système fiscal permet de mobiliser, il reflète, selon Cheikh Ba, l’engagement de la Dgid d’être une administration moderne qui s’approprie les opportunités offertes par les nouvelles technologies de l’information. Embouchant la même trompette, Baidy Agne du patronat a rappelé qu’il existe, au Sénégal, de réelles compétences dans le secteur de l’informatique et de la technologie. Aussi, a-t-il invité les autorités à veiller dans le développement des plateformes de nouvelles technologies pour que ce secteur, porteur de croissance à ses yeux, puisse s’exporter et se développer dans la sous-région. Revenant sur la plateforme etax, le patron de la Dgid ne manque pas de se réjouir de la collaboration avec les banques. A l’en croire, 23 des 27 établissements financiers que compte notre pays ont déjà signé cette convention de partenariat qu’il considère «gagnant-gagnant» pour mieux servir les usagers. Ainsi, dans cette dynamique de généralisation des télé-procé- dures fiscales en Afrique, le Sénégal n’est pas en reste. «C’est pourquoi, en lieu et place d’une obligation, il faut plutôt y voir une révolution positive et des opportunités offertes aux usagers. De plus, les télé-procédures permettent une parfaite transparence du fait de leur traçabilité», confie le patron de la Dgid. Même son de cloche chez le ministre délégué chargé du Budget Birima Mangara venu pré- sider la cérémonie. «La dématé- rialisation des procédures participent à la modernisation de l’administration fiscale. La dynamique enclenchée est de toujours faciliter l’accessibilité et la qualité du service au public. Une administration doit être au service des usagers par sa proximité, sa simplicité, sa disponibilité, sa célérité et par la lisibilité et l’efficacité de son action», dit-il. Toutefois, le ministre considère que les avantages qu’offre l’informatique, ne pourront jamais reléguer au second plan l’importance des hommes et des femmes qui composent l’administration fiscale, eux-aussi formés pour être au service des usagers.

 

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