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MOUSSA NDIAYE, CONSEILLER MUNICIPAL À NOTTO DIOBASS«Aquatech nous arnaque par le biais de pratiques inhumaines »

Aquatech est une «société sangsue du monde rural ». C’est en tout cas la conviction du conseiller municipal et responsable politique à Notto Diobass, Moussa Ndiaye, qui a dressé un réquisitoire à charge contre le concessionnaire.«Aquatech a fait main basse sur le forage de Notto en 2019. Depuis lors le calvaire affilié à la pénurie du liquide vital hante le sommeil des usagers. Cette entreprise nous arnaque par le biais de pratiques inhumaines. Elle procède d’abord à des coupures par la fermeture de vannes, ensuite elle laisse couler l’eau nuitamment. Les populations dans l’attente du liquide, seront dans l’obligation de laisser le robinet ouvert pendant toute la journée. Si par miracle, l’eau arrive, la pression sera tellement faible qu’au bout de deux heures on ne parviendra qu’à remplir un fût de 100 litres. Et pourtant pendant ce temps le compteur est à une vitesse exponentielle entraînant des factures de plus en plus élevées », a dénoncé Moussa Ndiaye. Le conseiller municipal et responsable politique à Notto Diobass de poursuivre : «Ainsi le consommateur paie une note salée sans recevoir le service requis de la part du concessionnaire. Pourtant, il convient de préciser que les anciennes Asufor, composées de gens issus de la localité sans qualification en la matière, offrait un service satisfaisant donc bien meilleur que celui proposé par la société Aquatech.

En dépit de tout, nous continuons de supporter les coupures intempestives et la baisse de pression bien qu’adossée à des factures d’une cherté aberrante. L’Asufor a laissé une valeur de six millions dont trois millions en liquide et une pompe neuve d’une même valeur sans compter celle qui alimente le réseau avec une pression correcte ».En effet, «depuis la venue d’Aquatech, les difficultés liées à la pénurie sont en train de s’accroître et, par ricochet, de ruiner les faibles revenus des populations du monde rural. L’eau, une ressource de droit primordial, est devenue un luxe dans bien des villages du Djobass. Que dire du maraîchage dans les champs ou encore des jardins potagers dans les concessions dont les activités y afférentes ont complétement étaient entravées par la rareté de l’eau ? », se demande-t-il. D’après lui, «la non-disponibilité de cette ressource inhérente à la vie a aussi une incidence importante sur l’activité des éleveurs confrontés à d’énormes difficultés en cela que le bétail ne peut être abreuvé correctement alors que la volaille privée d’eau est décimée sous le regard impuissant de ces entrepreneurs sociaux dont l’espoir se trouve au bord d’un gouffre sans précédent.

Sur le plan social, le manque d’eau pose un réel problème de santé publique ».A preuve, rapporte Moussa Ndiaye, «à Tatène Mbambara, l’école élémentaire fonctionne sans eau, ce qui expose les enfants à tout sortes de périls. Dans cet ordre, les travaux de construction d’une salle de classe de l’Ong « mayma ndox » dans le même village, qui était prévue pour un délai maximum de vingt jours, sont prolongés à plus d’un mois aujourd’hui pour manque d’eau. Face au problème d’indisponibilité du liquide, il faut étaler le moulage d’une tonne de ciment à une semaine si on ne veut pas perdre les briques. Tout le monde est sur le qui-vive et il faut chaque jour attendre jusqu’à 02h voire 4h du matin pour espérer glaner quelques gouttes du robinet. L’attitude de ces sangsues du monde rural montre que nos autorités ne nourrissent aucune considération envers les populations. Un collectif a été créé à Tatène Mbambara pour aller en croisade contre cette arnaque des concessionnaires véreux.

Notre première résolution est de ne payer aucune facture venant de Aquatech. Cette dernière doit être chassée et son contrat d’affermage résilié. Il faut aussi qu’Aquatech soit poursuivie en justice pour dommages causés aux populations », a-t-il dénoncé. «C’est une situation d’une extrême injustice que la population de Tatène Mbambara et les Djobassois en général sont en train de vivre même si 30 millions de litres d’eau sont pompés de notre nappe à partir des forages du Peamu/KM3 pour desservir Dakar tout en visant dans le court terme à desservir la zone aéroportuaire de Diass, le pôle urbain de Diamniadio et la zone touristique de la petite côte. Pour rappel le maire lui-même avait financé le branchement de la borne fontaine de Tatène Mbambara au Dnp (Notto-Ndiosmone-Palmarin) à partir de keur kone. L’eau a coulé pendant deux jours avant de s’estomper curieusement le jour des élections. Cette stratégie politicienne lui a bien réussi dans les joutes municipales de janvier dernier. Nous exigeons maintenant le fonctionnement efficace de cette borne fontaine. La tromperie a ses limites et les habitants de Tatène Mbambara disent «a baana », a-t-il conclu.

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