Economie

SECTEUR PHARMACEUTIQUE EN AFRIQUE : La BAD prévoit d’injecter plus 1000 milliards de FCFA

ECONOMIE : Au terme de sa visite de trois jours au Sénégal, le président de la Banque Africaine Développement (BAD) a tenu ce samedi 29 janvier 2022, une conférence de presse avec le ministre en charge du PSE, Abdou Karim Fofana et Dr Ousmane Faye, Responsable du Pôle Viro IPD à l’Institut Pasteur de Dakar.

A cette occasion, Dr Akiwumi Adésina a fait un diagnostic sans complaisance de la situation sanitaire du continent. « On ne doit pas laisser la santé 1, 4 milliards de personnes à la générosité des autres », a souligné d’emblée le président de la BAD. A son avis, l’Afrique devrait avoir la capacité de produire des produits pharmaceutiques pour assurer la santé de nos populations.

A la sortie d’une visite des laboratoires de l’Institut Pasteur de Dakar samedi, lors de son séjour au Sénégal, le président de la Banque africaine de Développement (BAD) a tenu une conférence de presse dans l’enceinte de cette institution avec le ministre de charge du PSE (Plan Sénégal Emergent), et Dr Ousmane Faye, Responsable du Pôle Viro IPD.

 A cette occasion, Akiwumi Adésina a fait le point sur la situation sanitaire du continent. Ainsi, il déplore les inégalités de l’accès au vaccin. Pour lui, aujourd’hui 10% de la population des pays africains ont eu le vaccin, alors dans les pays développés, on parle de quatrième et cinquième dose, en Afrique on parle de première dose. « Les gens parlent de première dose, deuxième dose, troisième dose, quatrième dose, et cinquième dose même   dans les pays développés et en Afrique, on parle de la première dose. Pour lui, il faudrait qu’on règle la situation d’inégalité de l’accès au vaccin. Les africains ne doivent pas être laissés au plus bas de l’échelle concernant les vaccins et on ne peut pas aussi dépendre toujours d’un système qui manufacture tout ce qui est lié aux vaccins, des tests rapides mais il y a aussi au niveau des vaccins qui est concentré en Afrique », a-t-il déploré.

 Selon lui, en ce qui concerne les produits pharmaceutiques, l’Afrique importe entre 80 et 95% des produits pharmaceutiques, alors, il qu’il y a une concentration des maladies sur le continent : Telles que le paludisme, Ebola, la fièvre jaune…

1764 MILLIARDS POUR RENFORCER LE SECTEUR PHARMACEUTIQUE DE L’AFRIQUE

 En outre, Dr Adésina a souligné que l’Afrique doit assurer la santé de ses populations, tout en renforçant l’industrie pharmaceutique du continent. « On devrait avoir la capacité de produire des produits pharmaceutiques pour assurer la santé de nos populations. On ne doit pas laisser la santé 1, 4 milliards de personnes à la générosité des autres. S’ils font la générosité, avec le Covid-19, chacun s’occupe de ses populations. C’est la raison pour laquelle l’Afrique doit avoir la capacité de produire de produits pharmaceutiques, d’avoir la capacité de produire des vaccins, d’avoir la capacité de produire pour les tests dans cette situation », a dit le président de la BAD.

Dans cette perspective, l’économiste informe que « la BAD a décidé en ce qui concerne le financement de l’industrie pharmaceutique en Afrique de mettre 3 milliards de dollars, soit 1 764 milliards de nos francs pour renforcer la capacité du secteur pharmaceutique endogène en Afrique ». Si l’on se fie aux déclarations de l’ancien ministre de l’Agriculture du Nigéria, pour contrôler l’industrie pharmaceutique, il faut nécessairement avoir la capacité, technique, la matière première, les laboratoires mais aussi soutenir financièrement le secteur pharmaceutique africain.

Par ailleurs, le président de la BAD s’est dit impressionné par la qualité du travail qui est fait à l’Institut Pasteur de Dakar. Ainsi ; il a assuré de la collaboration de la BAD et entre l’Institut Pasteur de Dakar dans la production de tests rapides, de produits pharmaceutiques pour d’autres maladies et lui permettre de produire des vaccins contre la covid-19.

Abdoulaye DIAO