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LA SAR DEBOUTE PAR LE TRIBUNAL DES RÉFÉRÉS : Les avocats de Locafrique exigent l’application de la décision

Le motif d’abus de minorité brandi par la Sar et Petrosen pour trainer la société Locafrique devant le juge des référés a été rejeté par le tribunal du commerce. Dès lors, les avocats de Locafrique exigent l’application de la décision de justice.

Le juge des référés a débouté hier, la Société africaine de raffinage (Sar) et Petrosen qui avaient trainé la société Locafrique en justice pour abus de minorité. Face à la presse hier, les avocats de Locafrique ont salué cette décision de justice. ‘’C’est une forte décision à saluer. Cette justice qu’on a voulu utiliser pour légitimer a posteriori et maquiller sous le sceau de la légalité une forfaitaire, c’est cette justice qui a dit non’’, s’est félicité Me Assane Dioma Ndiaye. Estimant que ‘’normalement, c’est un abus de majorité dont il devait s’agir’’, la robe noire a exigé l’exécution de la décision de justice. ‘’Il y a lieu de faire en sorte que cette décision ne soit pas une lettre morte’’, a déclaré Me Assane Dioma Ndiaye. Abondant dans le même sens, Me El Hadji Diouf a dénoncé cette situation. ‘’Ce qui se passe à la Sar est inacceptable, incompréhensible, étrange. Une perde de 59 milliards pour une seule année d’exercice. On est devant la plus grande escroquerie commise au Sénégal. C’est l’escroquerie du siècle’’, a dénoncé Me Diouf. Pour le tonitruant avocat, on essaye d’écarter la bonne graine. ‘’Dans cette affaire, la bonne graine, c’est Locafrique qui permet à la Sar d’exister. Aujourd’hui, on veut écarter Locafrique parce qu’elle dérange des fraudeurs, des voleurs, des magouilleurs et des escrocs’’, charge-t-il. Non sans soutenir que l’audit de la Sar qui a perdu 52 milliards en une année d’exercice s’impose.  Selon lui, l’illustration la plus parfaite, c’est le marché des 200 milliards de gré à gré à l’insu du conseil d’administration.  ‘’C’est de l’escroquerie’’, a cogné l’avocat qui trouve incompréhensible la démarche de la Direction de la Sar. ‘’Est-ce qu’une intervention d’un psychiatre ne sera pas la solution’’, persifle-t-il.

Pour rappel, les deux sociétés voulaient coûte que coûte lever auprès d’Africa Finance Corporation (AFC), 192 milliards de Fcfa. Une opération que Locafrique qui détient 34% des actions avait qualifié de coûteuse.

L’info