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APRES LEUR LIBERATION : Barth et Sonko dénoncent et avertissent Macky

Ragaillardis par la forte résistance opposée hier aux forces de l’ordre, Barthélémy Dias et Ousmane Sonko promettent à Macky Sall un remake si jamais il tente encore le coup.

C’est en héros qu’ils ont été accueillis hier à Mermoz-Sacré-Cœur peu de temps après leur libération par la police nationale. Barthélémy Dias et Ousmane Sonko qui ont fait des déclarations à la presse, ont déploré ce qui s’est passé, avant de donner avertissement au Président Macky Sall qu’ils accusent de vouloir casser un adversaire, à travers ce dossier juridique. 

‘’On ne ferait qu’une bouchée de lui et de ses quelques ouailles s’il n’y avait pas la police et la gendarmerie’’

Requinqué par la forte résistance opposée aux forces de défense, Ousmane Sonko, tel un chef de guerre, crie victoire devant les troupes en tournant en dérision leurs adversaires. «On ne ferait qu’une bouchée de lui et de ses quelques ouailles s’il n’y avait pas la police et la gendarmerie qui s’interposent. (…). Si ce n’était pas la police et la gendarmerie, ils auraient fui en Gambie depuis longtemps. Qu’il arrête de semer le chaos dans le pays pour ensuite prendre l’avion et fuir», affirme-t-il. Et d’avertir : «Nous voulons la paix, mais la paix se fait à deux. On ne peut pas avoir une paix à sens unique où Macky Sall emprisonne et brise qui il veut. Cela est révolu au Sénégal. (…). D’ici 2024, nous lui ferons un marquage à la culotte. Nous ne le laisserons plus respirer jusqu’à ce qu’il organise sa dernière élection et partir en paix». Pour Ousmane Sonko, l’actuel maire de Mermoz-Sacré-Cœur sera candidat advienne que pourra. ‘’Barthélémy Dias a la liberté d’être candidat. Et nous n’accepterons pas qu’on l’empêche d’être candidat à travers ce complot fomenté. Je n’ai pas souvenance sous le régime socialiste et libéral d’un président de la République qui empêche un citoyen d’être candidat’’. Macky Sall, à en croire Ousmane Sonko, veut empêcher tout le monde d’être candidat depuis qu’il est à la tête du pays. En outre, demandant à la justice de «refuser d’être manipulée», Sonko invite l’administration territoriale à être impartiale étant donné que le verdict rendu par la Cour d’appel de Saint-Louis qui a rétabli YAW dans ses droits, sonne comme un cinglant démenti au Préfet de Matam. Pour sa part, Barthélémy Dias a tenu à surtout remercier le peuple sénégalais qui s’est, selon lui, mobilisé pour la démocratie sénégalaise, pour des convictions, principes et valeurs. «Je remercie aussi la coalition YAW et particulièrement la conférence des leaders. Il ne s’agit pas de nos modestes personnes. Il s’agit de la démocratie sénégalaise qui est aujourd’hui malmenée et ça on ne peut pas le tolérer», dit-il. 

«Si le parebrise de mon véhicule avait cédé, c’est Sonko qui encaisserait la balle’’

Déplorant le comportement de la justice, il souligne que les juges ont reporté le procès alors qu’il n’était même pas encore au tribunal. ‘’Ce qui s’est passé aujourd’hui, c’est exactement ce qui s’est passé au mois de mars. C’est un justiciable qui devait se rendre au tribunal et qui est empêché de le faire par la gendarmerie et la police nationale. Cela n’honore pas la République. Ce qui se passe dans ce procès, ce n’est rien d’autre qu’une instrumentalisation de la justice par des hommes politiques bien connus et bien identifiés’’, déplore-t-il. Dénonçant cette volonté de vouloir briser des hommes politiques, de vouloir remettre en cause tous les acquis démocratiques, il avertit qu’il ne retournerait pas au tribunal. En outre, Barthélémy Dias a dénoncé certaines pratiques des forces de l’ordre. ‘’On n’a pas besoin de tirer des balles à blanc et à caoutchouc sur les voitures de leaders politiques. Aujourd’hui ils ont cassé mon véhicule à coup de tire de grenade et c’est Ousmane Sonko qui était devant. Si le parebrise avait cédé, c’est lui qui encaisserait la balle’’. Sur leur arrestation, il note que c’est la même police qui est venue les chercher dans la maison où ils s’étaient retranchés, qui les a chargés de grenades lacrymogènes. «C’est scandaleux, c’est humiliant. On nous a arrêtés dans des conditions qui n’honorent pas la République», fustige-t-il.

L’info