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ELLE AVAIT BRULÉ VIF SON MARI : Aïda Mbacké plaide la jalousie et risque 15 ans de réclusion criminelle

Aïda Mbacké en prison depuis décembre 2018 risque d’y rester encore très longtemps si le juge suit le réquisitoire du procureur. Ce dernier qui soutient le crime passionnel a requis 15 ans de réclusion criminelle contre la dame qui avait brûlé vif son mari en novembre 2018, aux Maristes. Hier, elle a plaidé la jalousie, qui l’a poussé à commettre un tel acte, ne pouvant pas supporter que son marie ait pris en cachette une seconde épouse, même si ce dernier ne lui a jamais confirmé ses soupçons. 

Le crime pour lequel elle est poursuivie avait défrayé la chronique en novembre 2018. En pleine nuit, dans leur appartement, aux Maristes, Aïda Mbacké avait aspergé d’essence son mari avant de l’enflammer et de l’enfermer dans la chambre. Transformé en torche humaine, le malheureux époux, Khadim Ndiaye, avait succombé à ses brulures. Arrêtée et placée sous mandat de dépôt le 4 décembre 2018, la présumée meurtrière Aïda Mbacké a été finalement jugée hier, après plusieurs reports de son procès. Mis devant ses responsabilités par le juge, elle a plaidé la jalousie qui l’aurait poussé à commettre l’irréparable sans le vouloir, dit-elle. ‘’C’était mon ami, mon confident. Il était plus qu’un mari pour moi. Certes on avait des problèmes comme tout couple, mais je ne pouvais pas supporter le fait qu’il ait pris une seconde épouse à mon insu. J’étais dévastée parce que je ne pouvais pas imaginer partager mon mari avec une autre. (…). Sous l’emprise de la jalousie, j’ai pris un liquide inflammable que j’ai versé sur nous deux. C’est ensuite que j’ai pris un briquet pour allumer le feu. Je préférerais mourir avec lui que de le partager avec une autre’’, raconte-t-elle, en niant toute idée de préméditation de son acte. 

A la question de savoir comment elle a su que son mari avait pris une seconde épouse, elle raconte : ‘’Un jour, alors que son téléphone était en charge, je l’ai pris et, à ma grande surprise, j’ai vu des cœurs. Lorsque je l’ai interpellé sur ça, Khadim m’a dit qu’il s’agissait de sa collègue. Et que cette dernière le considère comme son fils. Cette explication ne m’a pas convaincue, parce que sur le profil, je voyais une jeune fille’’, dit-elle. Et d’ajouter qu’elle a voulu confirmer ou infirmer ses doutes, en appelant la fille qui lui aurait dit «beaucoup de choses» la concernant. ‘’Elle m’a même dit que je n’étais pas dans le domicile conjugal. Comment a-t-elle su tout cela ? Comme j’étais stressée et enceinte, je suis tombée malade. On l’a appelé à plusieurs reprises mais il n’est pas venu. J’étais tellement déçue parce qu’il ne m’a même pas demandé l’état de ma santé’’. Poursuivant, la dame qui dit avoir été abandonnée par tous ses proches depuis son acte criminel, laisse éclater son chagrin. ‘’Mon père et mes frères m’ont délaissé. Je n’ai plus personne dans ma vie. Je n’arrive plus à dormir la nuit. Je passe tout son temps à prier pour mon défunt mari’’, lâche-t-elle les yeux en larmes. Mais hélas, son état pitoyable n’a nullement affecté la lucidité du procureur qui a requis 15 ans de réclusion criminelle contre elle.

L’info