EN 2 MOIS 10 JOURS : Les policiers auraient touché une prime de 7 100 francs CFA
SECURITE : Au-devant de la scène depuis l’instauration du couvre-feu, les policiers ont été investis de contrôler le respect des règles d’hygiène. Mais leur élan risque d’être freiné avec cette prime de 7 100 francs CFA.
Les éléments de la police commencent à grincer des dents. Mobilisés depuis l’instauration de l’état d’urgence pour faire respecter les mesures édictées par les autorités étatiques, ils n’ont perçu que 7 100 francs pour les 2 mois et 10 jours.
Selon le quotidien « le Témoin » de ce mercredi 27 mai 2020 qui livre l’information, les limiers ont mal accueilli cela.
Ils considèrent ce fait comme un manque de considération. Il faut reconnaitre que depuis le début du couvre-feu, le travail des policiers n’a pas été de tout repos.
Les évènements de la Medina rappellent toute la délicatesse de leur mission. Malgré les agissements qui frôlent l’indécence de ces jeunes, ils ont tant bien que mal maitrisé la situation.
Pour certains qui se sont confiés sous l’anonymat au « Témoin », ils qualifient cette prime de « misérable ». « On nous a annoncé que nous allons recevoir une prime de 7 100 francs pour les 2 mois et 10 jours de couvre-feu », informent les interlocuteurs.
Toujours selon les sources, certains commissariats auraient recu une enveloppe de 400 000 francs FCA. Cette somme est destinée à tous les éléments, du commissaire au brigadier. Pour eux, ce pécule n’est pas une prime mais une aumône.
Pour ces hommes de tenues, leur moral est au bas niveau. Ce qui explique la rareté ces derniers moments des contrôles fréquents dans certaines artères de la capitale. « Vous voyez bien que depuis quelques jour, les agents ne sont pratiquement plus sur le terrain surtout dans la région de Dakar. Les collègues sont frustrés. Y en a même parmi eux qui accusent notre DGPN d’être a l’origine de cette prime misérable », s’indignent-ils.
Pour le moment, la police nationale ne souhaite pas communiquer sur ce fait. Joint par les confrères de « le Témoin », le chef du bureau des relations publiques de la police a fait savoir que c’est la direction de la sécurité publique qui est habilitée à se prononcer sur ce sujet. Et les tentatives de nos confrères sont restées vaines.
Amadou SAMOURA