Seynabou Ndiaye Diakhaté au Proc Serigne Bassirou Guéye: L’OFNAC ne travaille ni sur l’autorité, ni sur la direction du procureur de la République
La potronne de l’Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption (Ofnac), répond au procureur de la République. Ce mardi, Mme Seynabou Ndiaye Diakhaté a apporté la réplique.
Dans sa conférence de presse, le procureur de la République Serigne Bassirou Guèye a semblé accuser l’Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC), d’avoir fait un mauvais travail.
La présidente de l’OFNAC, Seynabou Ndiaye Diakhaté n’a pas bien apprécié LA sortie du Procireur et n’a pas raté l’occasion de lui remonter les bretelles. Très réservée, la magistrate est sortie de son mutisme pour faire comprendre à Serigne Bassirou Guèye, que l’OFNAC a fait le travail qu’il avait à faire. La balle est dans le camp du parquet.
C’est en marge de l’atelier de validation technique du rapport de la stratégie nationale de lutte contre la corruption. Et d’enchainer : «Le dossier du Coud a été transmis au procureur depuis 4 ans. J’ai beaucoup de respect pour mon collègue le procureur de la République, mais ça m’étonnerait qu’il puisse nous retourner nos dossiers d’enquête. La procédure pénale en cours à l’OFNAC, n’est pas celle qui est prévue dans le code procédure pénale. L’OFNAC ne travaille ni sur l’autorité, ni sur la direction du procureur de la République. Ce sont les officiers de police judiciaire et les agents de police judiciaire qui travaillent sur son autorité», a-t-elle précisé.
Mme Diakhaté qui a apporté sa part de réponse dans cette affaire ce mardi, a précisé que son travail a été bien fait. «Le dossier du Coud a été transmis au procureur depuis 4 ans. Lui-même dit avoir reçu 19 rapports de l’OFNAC. Et aucun dossier n’a été exploité. Je l’invite plutôt à exploiter les dossiers reçus de l’OFNAC pour prendre une décision», a expliqué la présidente de l’OFNAC. Elle ajoute que si elle peut contribuer au travail de M. Gueye, elle lui suggère de saisir un juge d’instruction qui, par voie de délégation judiciaire, peut saisir un officier de police judiciaire et lui demander de poser des actes.
Par ailleurs, elle a rappelé que le dossier Pétro-Tim fait partie des 17 autres que le Procureur dit avoir reçu. Selon elle, si Serigne Bassirou Guèye avait fait son travail, on ne lui aurait pas posé cette question, avant d’ajouter que l’OFNAC a fait son travail dans le respect des règles et principes qui gouvernent toute enquête.
( Toutinfo.net )