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AFFAIRE PETROTIM, COMM DU PALAIS: Seydou Guèye remet les choses en ordre

C’est le retour en grâce de Seydou guèye. L’ancien ministre Secrétaire général du gouvernement fait son comeback dans la
sphère présidentielle. Le porte-parole de l’Apr devient ainsi le Ministre en charge de la Communication en remplacement de Ehadj Hamidou Kassé. Dans cet entretien exclusif avec «L’As» marquant son retour en force dans la communication du régime de Macky Sall, Seydou Guèye redresse le cap et fusille l’opposition qu’il accuse de vouloir tenter en vain de dresser le peuple contre le Président Sall dont il loue les efforts consentis pour asseoir une gestion transparente des ressources naturelles du pays.

«L’As» : Depuis votre départ inattendu du gouvernement, on vous a peu entendu dans l’espace médiatique. Est-ce une expression d’une frustration ou autre chose ?
Seydou Guèye : Absolument pas (rires). Contrairement à ce vous dites, l’actualité ne m’a pas laissé de répit. En ma qualité de porte-parole de l’Alliance pour la République, je suis resté en contact avec les médias etje me suis prononcé sur toutes les questions de l’heure. Du reste comme je le dit souvent, j’ai une conception missionnaire de la vie. Depuis la création du parti, j’ai eu l’honneur de servir le Chef de l’Etat et mon pays dans différentes stations. Pour moi, ce qui est important
c’est de se sentir utile pour le Sénégal.

Comment appréhendez-vous votre nomination comme chargé de communication du Président de la République ?
Permettez-moi d’abord d’exprimer toute ma gratitude à l’endroit du Président de la
République pour sa confiance renouvelée en ma modeste personne. J’accueille cette
nomination avec beaucoup d’humilité et de responsabilité. La charge de la communication du Président Macky SALL est un véritable défi au vue des performances économiques et sociales qu’il a insufflées durantle septennat, point de repère indélébile de l’émergence de notre pays avec le Plan Sénégal Émergent. Ensuite, du point de vue de la mise en perspective de la vision du Président, articulée autour du resserrement organique et du recentrage des missions essentielles de l’administration, le tout en mode fast track, de nouvelles postures de communication s’imposent,pourpermettre aux Sénégalais d’y adhérer.Avec la mise en œuvre du PSE II, le Sénégal est plus que jamais sur les railles de l’émergence. Je me consacrerai entière à cette charge avec la fierté de servir le Chef de l’Etat et tous nos concitoyens.
Quelles innovations allez-vous apporter ?
D’abord et avant tout, consolider les acquis de mes prédécesseurs à qui je voudrais rendre hommage pour le travail accompli.
Ensuite travailler en parfaite intelligence avec le ministre porte-parole de la présidence, M. Abdou Latif Coulibaly dans une perspective de mise cohérence de la communication de la majorité présidentielle. Je le disais tantôt, les nouvelles orientations du quinquennat du Président Macky SALL convoquent de nouveaux défis dans la mise à disposition
de l’information, l’explication de la pertinence des actions du Chef de l’Etat, et surtout, susciter l’adhésion de nos concitoyens qui sont les principaux bénéficiaires de toutes les réformes entreprises pour aller plus vite et faire mieux à travers notamment le PSE II. Il s’agit de permettre aux Sénégalais, particulièrement aux femmes et aux jeunes, de mieux cerner l’intérêt des politiques mises en œuvre par le Chef de
l’Etat pour un Sénégal émergent, dans l’équité, la justice et surtout dans le souci de laisser un pays où il fera bon vivre aux générations futures. Les nombreuses
mutations mondiales, combinées aux belles performances de notre pays, le tout dans un environnment marqué par des enjeux multidimensionnels nous engagent forcément dans nos missions de communication. Il ne s’agit pas pour nous de réinventer la roue.Nous allons mettre en œuvre une communication authentique, basée sur le respect de toutes les parties intégrantes de notre société, ouverte en particuliers aux acteurs des médias qui
sont nos partenaires de premier plan.

Monsieur le Ministre le gouvernement est fortement éclaboussé dans cette affaire PETROTIM qui a même éclipsé le dialogue national en cours. qu’en pensez -vous ?
L’exigence de justice dans cette affaire est tout à fait légitime, mieux c’est une obligation. Par contre, ellene doit pas être le prétexte pour chercher à déstabiliser
notre pays ou ternir son image par des accusations sans preuve. On peut constater qu’il y a un vacarme inutile surtout pour une affaire dont la justice s’est saisie. En réalité c’est l’image de notre pays qui est visée dans cette vaine tentative de déstabilisation du Gouvernement. Il ne s’agit ni plus ni moins que de bidonnage, pour emprunter le jargon journalistique. Il y a d’abord un reportage à charge de la BBC, fondé sur de graves allégations, dans le but de nuire à notre pays, dans un contexte justement où tous les investisseurs nous suivent de près. Ensuite, il y a une opposition avec des acteurs aigris qui versent dans la surenchère radicale et la haine, qui cherchent à manipuler d’honnêtes citoyens. Du point de vue de la transparence dans la gestion du pétrole et du gaz, c’est un faitincontestable, le Président Macky SALL a créé plusieurs mécanismes innovants. L’adhésion du Sénégal à l’Initiative pour la Transparence dans les Industries extractives (ITIE) en 2013, bien avant les découvertes de gisements, la création du Comité d’Orientation Stratégique du Pétrole et du Gaz et son ouverture à la société civile et à l’opposition décidée depuis juin 2018 à lors
des concertations de Diaminiadio, ou encore, l’inscription dans la constitution du droit du peuple sur les ressources naturelles et la publication systématique de tous les contrats miniers et pétroliers
depuis septembre 2016 sont autant de mesures majeures qui ont permis à notre pays de gagner le respect de la communauté internationale. A titre d’exemple, le Président vient d’être honoré par l’African Oil Power, qui l’a désigné «homme de l’année» à cause de la transparence et de la gestion innovante de nos ressources pétrolières. Depuis le début de cette affaire, les soutiens d’instances
internationales spécialisées dans les domaines du pétrole et du gaz se sont multipliés car le Président Macky SALL a fait de la transprence, un cheval de bataille. L’affaire PETRO TIM n’est qu’un vieux serpent de mer que l’oppsition brandit sans convaincre, à chaque fois qu’elle est en perte de vitesse. Connaissant le de gré de maturité des Sénégalais, je sais
qu’elle fera long feu. Demain, il fera jour. Le Procureur a pris les choses en main. Le temps des affabulations politiques est clos
avec l’ouverture de la séquence judiciaire, seule habilité à nous éclairer. Le débat doit donc évoluer et ceux qui détiennent des
preuves doivent aider la Justice à aller vite. Du reste, la diffusion du reportage de la BBC dans un contexte aussi particulier est quand même ahurissante. Pour ce qui est du dialogue, je vous rassure, le travail se poursuit. Le Gouvernement ne se laissera pas divertir.

On voit peu d’alliés défendre le bilan du gouvernement. Même l’APR s’est timidement distinguée, quelle est votre analyse ?
Toutes les instances de l’APR, toutes les composantes de BBY ont réagi pour dénoncer cette cabale. La vérité finira par éclater au grand jour au grand dam des
pourfendeurs de la République.

Les locales c’est pour bientôt, l’UE recommande la suppression du Parrainage. Êtes-vous d’accord ?
Absolument pas !Après l’épisode des Législatives durantlesquelles nous avions 47 listes, le parrainage citoyen a constitué un filtre pertinent contre les candidatures
fantaisistes lors de la Présidetielle. La preuve sur les nombreuses candidatures annoncées, seules 5 ont été validées par le
Conseil Constitutionnel. Les autres candidats déclarés étaient incapables de réunir le minimum de signatures requises, c’est-à- dire 0,8 % du nombre des électeurs du fichier général. L’histoire nous a montré que le parrainage est un dispositif nécessaire à la préservation de nos acquis démocratiques. Maintenant, s’il faut l’améliorer en direction des élections locales, il appartient au peuple sénégalais d’en décider. L’un d’en l’autre, je pense que l’Union européenne s’est trompée de mission et de timing surtout que l’organisation des locales est un point à inscrire logiquement au rang des priorités dans le cadre des concertations politiques entamées dans le cadre du dialogue national.
Que comptez-vous apporter en tant que candidat pour la mairie de Médina?

Avec les habitants et dans le cadre d’une équipe Benno AK WA MEDINA, restaurer la fierté d’habiter la cité. Aujourd’hui la Médina a beaucoup perdu de son lustre d’autant. Avec ce que la Médina compte de fils respectables et respectés, elle mérite
d’être dirigée par une équipe qui comprend tous les enjeux de l’exécutif communal. Avec la mise en œuvre de l’acte III de la décentralisation, il faut comprendre que la commune occupe une
place stratégique dans l’architecture institutionnelle du Sénégal, avec notamment l’obligation d’une gestion moderne de proximité des problèmes des populations et une meilleure prise en charge des acteurs locaux. Aujourd’hui, il faut apporter des solutions aux urgences et éteindre les nombreux foyers de tension
actuels avec les riverains de rares réserves foncières, les jeunes, les mécaniciens, les femmes pileuses, les sportifs, les parents
d’élèves, sympathisants et anciens élèves de l’école Alassane NDIAYE Alou etc. Il faut capitaliser en toute intelligence les opportunités de la modernité, notamment dans le cadre du Sénégal zéro déchet, des villes innovantes, vertes et propres.


( Propos recueillis par Amadou BA )


( Propos recueillis par Amadou BA )