A 40% DE NIVEAU DE REALISATION: Keur Momar Sarr 3 (KMS3) va étancher la soif de 3 millions de personnes
Les travaux du projet Keur Momar Sarr 3 (KMS3) sont en cours et les délais de livraison fixés en 2020 devraient être respectés. C’est en tout cas le constat fait hier, après une visite du site de Keur Momar Sarr, mais aussi des chantiers de pose de la conduite. Selon Charles Fall, Directeur Général de la Société Nationale des eaux du Sénégal (Sones), il s’agit du plus grand projet de l’histoire hydraulique du pays, d’une capacité de 200 millions de m3/jour et qui va alimenter 3 millions de personnes.
A la suite d’une visite de presse effectuée hier, à Keur Momar Sarr notamment du site qui doit abriter la station de pompage, mais aussi sur les sites de pose des conduites devant transporter l’eau, Charles Fall, Directeur Général de la Société Nationale des Eaux du Sénégal (SONES) s’est dit satisfait de l’état d’avancement des travaux. Selon lui, au vu des constats faits sur le terrain, les délais de livraison fixés en 2020, seront respectés. Cela d’autant plus que les travaux sont globalement à 40% de taux d’exécution alors qu’il reste encore assez de temps. Les travaux concernent précisément la troisième usine de Keur Momar Sarr, qui va contribuer considérablement à l’amélioration et la sécurisation de l’approvisionnement de la région de Dakar en eau et sont disponibles sur les sites de pose et aujourd’hui les 70% de la pose ont été réalisés alors qu’il reste encore un an sur les délais de livraison. A en croire le DG de la SONES, le réseau de distribution à Dakar va s’étendre sur un peu moins de 5000 km. En ce qui concerne les personnes impactées par les travaux, elles sont près de 2.000 et selon le DG de la SONES, le taux d’indemnisation est actuellement de 90%. Et au-delà de l’indemnisation dit-il, des différentes localités traversées dans les régions de Louga et Thiès. Selon le DG de la SONES, cette usine est la troisième du genre, mais qui a une particularité. Elle va, en effet, doubler la capacité actuellement installée. Les deux usines existantes actuellement ont une capacité de 185.000 m3/jour, soit 185 millions de litres alors que la nouvelle usine aura une capacité de 200.000 m3/jour, soit 200 millions de litres, pour alimenter 3 millions de personnes. C’est aussi une usine emblématique car c’est la première fois qu’un Etat, surtout en Afrique de l’Ouest met autant de ressources financières dans un projet aussi structurant. En effet, près de 274 milliards de Fcfa ont été mobilisés par l’Etat du Sénégal, auprès de ses partenaires notamment la Banque Africaine de Développement (BAD), la Banque Européenne d’Investissement, l’Agence Française de Développement (AFD), la Banque Mondiale, avec une contribution personnelle de 10% du coût du projet. Selon Charles Fall, une canalisation va transporter l’eau jusqu’à Dakar sur une distance de 216 km, soit 40.000 longueurs de canalisation pesant chacune 5 tonnes. D’ailleurs, toute la canalisation a été commandée et plus de 90% ces personnes impactées sont accompagnées pour être dans des conditions d’habitation, des conditions sociales encore meilleures conformément au référentiel mondial en matière d’indemnisation. Pour l’essentiel dit-il la durée de réalisation du projet KMS3 est de 24 mois et le lancement a eu lieu il y a à peu près d’un an. Mais, au-delà de la station de pompage et de la canalisation pour transporter l’eau vers Dakar et les régions traversées, il annonce la mise en œuvre d’une composante ligne électrique. A l’en croire, le constat est que chaque fois qu’il y a coupure d’électricité sur les sites de production, cela affecte l’alimentation de l’eau ou sa qualité. C’est la raison pour laquelle l’Etat du Sénégal a privilégié un investissement particulier pour sécuriser l’alimentation électrique en posant une ligne haute tension, qui connaît très rarement des coupures. Dans ce cadre, il est également envisagé la réalisation d’un champ solaire pour sécuriser davantage le dispositif global d’alimentation en eau potable des populations du Sénégal en général et de Dakar, en particulier. Sur le plan social, Abdoul Niang, Coordonnateur de l’Unité de Gestion du projet KMS3 a affirmé qu’un programme d’IEC est déroulé pour amener les populations à comprendre le projet, à y adhérer, y participer et même à le préserver après la réalisation. Il y a aussi une composante RSE avec une procédure qui est actuellement en cours. De l’avis de Charles Fall, le projet KMS3 entre dans le cadre de la mise en œuvre de solutions pérennes à la problématique de l’alimentation en eau de Dakar et des régions traversées. Ce qui va dans le sens de l’objectif fixé par le Président de Macky Sall et allant dans le sens de l’accès universel à l’eau à l’horizon 2020. Pour lui, atteindre cet objectif est primordial d’autant plus le Sénégal veut abriter le sommet mondial de l’eau qui se tiendra en 2022.
( Mbaye SAMB )