THIERNO ALASSANE SALL DE LA (RV), SUR LES 94 MILLIARDS: «La commission d’enquête parlementaire n’a pas beaucoup de sens en ces temps d’élection»
Dans le cadre de sa bataillepour faire invalider la candidature de Macky Sall, le C25 étaithier au cyber campus de Thiès pour porter le message à la base. En marge de la rencontre, l’ancien ministre Thierno Alassane Sall, par ailleurs Président de la république des valeurs (RV), s’est prononcé sur l’affaire des 94 milliards soulevée par Ousmane Sonko et la commission d’enquête agitée à l’Assemblée nationale. Pour lui, « la commission d’enquête parlementaire n’a pas beaucoup de sens en ces temps d’élection».
Le cyber campus de Thiès, le quartier général de Rewmi dans la capitale du Rail, a accueilli hier des leaders du C25. C’est dans le cadre de l’initiative politique enclenchée pour faire invalider la candidature du Président Macky Sall par le peuple. Interpellé à la fin de la rencontre sur l’affaire des 94 milliards, soulevée par le canfidat Ousmane Sonko, et la commission d’enquête parlementaire agitée par le groupe Benno Bokk Yaakaar, Thierno Alassane Sall, Président (RV) et membre de la délégation nationale, s’est montré sceptique avant d’insister sur la nécessité de tirer cette affaire au clair. « La commission d’enquête parlementaire n’a pas beaucoup de sens en ces temps d’élection», a-t-il souligné d’emblée. Et pour lui, commission pour commission, il y a tout le dossier Timis qui attend d’être éclairé. Il y a également les conditions dans lesquelles la route Fatick-Kaolack a été reprise, et biend’autres dossiers. Il ajoute : «Bien évidemment, nous sommes pour que ce dossier des 94 milliards soit éclairci dans toute sa dimension, sur toutes ses facettes. Il est absolument nécessaire que l’ensemble des dossiers de corruption soient aussi sur la table. C’est triste de constater que la justice ne bouge que quand l’exécutif veut qu’elle bouge. Et c’est là l’une des grandes réformes qu’on attend du prochain Président de la République, pour faire en sorte que les institutions fonctionnent enfin normalement. Dire que le Président de la République est la clé de voûte de nos institutions constitue en soi un acte de soumission des autres pouvoirs au Chef de l’Etat. Il est temps que ce système soit cassé et qu’un autre soit remis».De l’avis de Thierno Alassane Sall, c’est également navrant de constater que des jeunes soient à 4 heures du matin chez eux, et qu’on interpelle certains à l’avance, par prévention. Pourtant, regrette-t-il, ils ne sont ni des gens fichés pour quelque délit que ce soit, encore moins des terroristes. Ils veulent simplement exprimer leur opinion à travers des marches pacifiques et ils sont cueillis chez eux la veille ou l’avant-veille. A l’en croire, il ya des camions de gendarmes partout et pourtant «à la fin des combats de lutte, de paisibles citoyens sont agressés dans les taxis, dans les maisons, avec des hordes armées de machettes, et la sécurité est absente. Les services de sécurité ne doivent pas être là pour casser de l’opposant et permettre à Macky Sall d’aller exécuter son holdup électoral. Ils doivent protéger les citoyens; mais c’est désolant de constater que jamais l’insécurité n’a été aussi grande, même si les forces de sécurités ont constamment exposées au dehors». C’est pour toutes ces raisons, indique l’ancien ministre de l’Energie, que les émissaires du C25 sont à Thiès pour relayer le message allant dans le sens d’invalider la candidature de Macky Sall par le peuple. «Il y a des tentatives de faire peur aux populations, mais on ne peut rien contre un peuple debout», dit-il. Il poursuit: « Un peuple qui souffre dans sa chair et surtout dans ses ressorts moraux qui ont été cassés par 7ans de reniement, de renoncement et de turpitude. Quels que soient les efforts que Macky Sall fait pour inaugurer, nous essayerons de tout faire pour relever le pays debout. Le plus grave, ce n’est pas les inaugurations, mais le fait de voir une partie de la justice s’affaisser ; ce qui montre que les ressorts de la République se sont cassés durant ces 7 dernières années. Des ministères entiers deviennent le siège de Benno Bokk Yaakaar. Pour toutes ces raisons, il urge de reprendre la République et de la remettre sur une autre trajectoire ». Mamadou Lamine Diallo et Cie renseignent que des délégations sont éparpillées un peu partout dans le pays pour les mêmes raisons. Il s’agit, à ses yeux, d’engager le combat contre la dictature, contre le coup d’Etat électoral. Selon lui, Thiès atoujours été à l’avant-garde du combat démocratique de ce pays.
( Mbaye SAMB )