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POLEMIQUE SUR LE REJET DE CERTAINES CANDIDATURE: Le pool d’avocats de Macky Sall en action

Les 15 avocats constitués par le candidat macky Sall, en perspective de l’élection présidentielle de février 2019 ont estimé que la décision de rejet de certaines candidatures a été bien motivée par le Conseil constitutionnel (Cc).

 

Le Pool des avocats du candidat Macky Sall a fait un communiqué hier, pour se prononcer sur les récentes actualités politico-judiciaires. Les conseils du candidat Macky Sall apprécient «à sa juste valeur la décision rendue par le Conseil Constitutionnel relative à la publication de la liste des candidats pour l’élection présidentielle du 24 février 2019 en sa séance du 14 janvier 2019 ». « En effet, le Conseil a statué sur les pièces produites par chaque candidat et a suffisamment motivé sa décision déclarant irrecevables certaines candidatures conformément aux dispositions pertinentes du Code électoral», assurent-ils. A cet égard, le pool félicite l’équipe du candidat Macky Sall «qui a travaillé avec rigueur et engagement pour satisfaire aux dispositions constitutionnelles, législatives et réglementaires relatives au parrainage». Le pool des avocats apprécie en outre la loi sur le parrainage qui «est un examen populaire pour ceux qui briguent le suffrage universel et confère une légitimité certaine aux candidats admis». « Il est aujourd’hui sûr, qu’en l’absence de cette loi, le déroulement de l’élection présidentielle serait hypothéqué par des candidats illégitimes mus par la déstabilisation du pays. Ils ne cessent d’ailleurs d’appeler au soulèvement populaire », indiquent les conseils du candidat de Benno Bokk Yakaar. Sur un autre registre, les avocats se sont désolés de la lettre adressée par «des soi-disant experts juristes, français et sénégalais qui méconnaissent totalement les règles qui régissent le processus électoral au Sénégal jusqu’aux conditions de saisine du Conseil Constitutionnel ». D’après Me Ousmane Sèye et Cie, « seuls le président de la République, un nombre qualifié de députés, les mandataires des candidats, selon certains cas et certaines juridictions pour l’exception d’inconstitutionnalité des lois, peuvent saisir le Conseil Constitutionnel au Sénégal. La pratique de la porte ouverte tolérée en France pour s’adresser au Conseil Constitutionnel n’existe pas au Sénégal». Toujours pour le pool d’avocats, « il n’y a pas lieu de répondre au contenu de cette lettre commanditée qui rappelle le cas de Guy Carcassonne sur le 3ème mandat du Président Abdoulaye Wade et qui méconnait totalement les dispositions de la Constitution et du Code électoral relatives à l’élection du Président de la République ». Pour conclure, les conseils du candidat Macky Sall retiennent que le Conseil constitutionnel, dans sa décision du 14 janvier 2019 a apporté « un cinglant démenti aux arguties juridiques de ses « éminents professeurs » dont l’un deux, sénégalais, pourrait être poursuivi pour le délit d’usurpation de fonction conformément à la lettre du Recteur de l’Université Gaston Berger en date du 15 janvier 2019. « Cela démontre, si besoin en est, les prétentions démesurées de ses messieurs qui, sous le manteau d’experts juridiques sont au service d’une cause politique partisane manifeste. Le peuple sénégalais souverain, saura, au moment du choix, faire la différence entre la graine et l’ivraie».

( Hadja Diaw GAYE )