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 « JUGE DEME », NAFISSATOU WADE, SHEIKH ALASSANE SENE, THIERNO BOCOUM, CAPITAINE DIEYE, …Désistements en cascade à la présidentielle de 2019

Pas surprenant ! Plus l’échéance s’approche, moins on aura de candidats à la présidentielle de 2019. Déjà, une dizaine de leaders a renoncé officiellement à sa participation au scrutin du 24 février prochain. Hier, Ibrahima Dème, Nafissatou Wade et Sheikh Alassane Sène sont venus rallonger la liste des candidats ayant déjà abdiqué.

Loin de la centaine de déclarations, la liste des candidats à la candidature s’est fortement rétrécie à deux mois de la présidentielle de 2019. Hier, jour de clôture des dépôts de candidature, trois leaders ont encore jeté l’éponge. Le plus en vue est Ibrahima Hamidou Dème plus connu sous l’appellation « Juge Dème ».

Considéré comme courageux, il s’était ainsi fait de nombreux admirateurs après avoir démissionné de la Justice. Il s’est ensuite engagé en politique en créant le mouvement « ENSEMBLE » et en déclarant plus tard sa candidature à la présidentielle. Certainement recalé par le parrainage, il a juste informé hier, que toutes les conditions n’étaient pas réunies pour déposer son dossier de candidature. « Entrer en politique était un devoir, notre engagement pour un véritable changement est un impératif catégorique. C’est pourquoi, nous ne cèderons ni au découragement, ni au renoncement. Nous continuerons, par conséquent, notre combat pour de véritables ruptures en 2019 », s’est-il contenté de dire, laissant entrevoir une prochaine alliance avec un candidat de l’opposition.

Dans cette série de désistements rendus publics hier,  on peut compter Sheikh Alassane Sène. Dans une note, le président du mouvement « Daj Dëpp » qui voulait une fois au pouvoir promouvoir l’intelligence artificielle a finalement renoncé à déposer son dossier de candidature à la présidentielle de 2019. Non sans indiquer que dans les jours à venir, il va définir les modalités d’une fusion avec un candidat, qui sera dans les dispositions de prendre en charge sa vision pour le Sénégal et ce, pour uniquement l’intérêt national. « Durant ces 10 derniers mois, le mouvement «Daj Dëpp » s’est installé dans les 45 départements que compte le pays et a obtenu un capital sympathie inestimable chez les populations sénégalaises d’ici et de la diaspora, avec qui, nous partageons la même vision, le même idéal du développement et le même rêve pour notre belle patrie », dit-il. Sur ce, il promet de mettre cet acquis au bénéfice exclusif de notre futur allié dans la prochaine course à la présidentielle. Toujours dans la série de défections, on peut compter Nafissatou Wade, diplômée de  la Sorbonne et première candidate femme déclarée pour la présidentielle de 2019. Surnommée la «Lionne », elle sera également la première femme à renoncer à sa candidature. La présidente de la coalition « Degg Jeuf ». Cette native de  Saint Louis au Sénégal ne pourra pas comme annoncé le 9 août 2018 faire valoir son taux d’utilité nationale présidentielle.

Quelques jours avant, c’était le leader d’AGIR, Thierno Bocoum qui faisait état de sa renonciation, malgré qu’il ait collecté 67 591 signatures, « dépassant largement le minimum exigé par la loi ». Il soutient qu’après analyse, il est arrivé à la conclusion selon laquelle l’opposition doit prendre des initiatives fortes en vue de réaliser les conditions d’une alternance en 2019. Il milite ainsi pour la mutualisation des forces vives de l’opposition. « Nous avons considéré que nous devons constituer l’un des premiers maillons de cette mutualisation devant permettre de lancer un signal fort à nos compatriotes qui se désolent de la multiplication des candidatures, alors que des offres programmatiques sont quasi identiques », a-t-il déclaré.

Si l’ancien député de Rewmi n’a pas eu de problèmes pour trouver le nombre de parrains nécessaires à sa candidature, cela n’a pas été le cas pour le capitaine Dièye qui, comme pratiquement tous les autres candidats déchus, n’a pas pu franchir l’obstacle du parrainage. Le président du mouvement NIT et Capitaine démissionnaire de l’Armée Mamadou Dièye n’a obtenu que 44 320 signatures, insuffisant pour prétendre au fauteuil présidentiel. Cela étant, le mouvement NIT va se réunir dans les jours à venir pour faire le choix du candidat à soutenir.

Quant au leader du Fsd/Bj, Cheikh Bamba Dièye, il s’est effacé pour soutenir Khalifa Sall. Selon lui, aucun des obstacles dressés devant l’opposition par Macky Sall ne pouvait m’empêcher d’être candidat. Avant de préciser qu’il a voulu juste substituer son désir d’être candidat au désir plus grand, plus pertinent et plus patriote de mettre un terme « au règne de terreur politique, de régression démocratique imposé Macky Sall ».

Ngouda Fall Kane et Habib Sy roulent pour Me Madick

En outre, s’il y a quelqu’un qui pour le moment a plus bénéficié de ces désistements, c’est bien Me Madické Niang. L’ancien président du groupe parlementaire « Liberté et Démocratie », banni par le PDS, s’est consolé par les ralliements de l’ancien ministre d’Etat sous Wade, Habib Sy et de l’ancien Inspecteur général d’Etat (Ige) et président de la Centif, Ngouda Fall Kane. Ces derniers qui avaient annoncé leurs ambitions présidentielles se sont tout bonnement rangés derrière l’avocat et candidat du mouvement « Madické 2019 ».

Me Mame Adama GUEYE avait ouvert le bal

Il faut rappeler, en définitive, que le leader de « Senegaal Bou Bess » a été le premier à revoir ses ambitions. Me Mame Adama Gueye s’est retiré très tôt de la course en octobre 2018 pour s’engager autour de la sécurisation du processus électoral. Manœuvre politicien ou pas ? En tout cas, il a réussi à mettre sur pied la Plateforme opérationnelle de sécurisation des élections (POSE) réunissant, au courant du mois de décembre, tous les ténors de l’opposition.

( Seydina Bilal DIALLO )