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MAMADOU NDIAYE CANDIDAT A LA PRESIDENTIELLE DE 2019: «Actuellement, il est difficile de voler des élections au sénégal»

C’est thiès que Mamadou Ndiaye, leader du Parti Républicain et Démocratique du Sénégal (PRDS), a choisi ce week-end pour annoncer sa candidature à la présidentielle de 2019. Même s’il a récusé le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille comme organisateur des élections, il considère qu’il est très difficile actuellement de voler des élections au 🇸🇳  .

Mamadou Ndiaye, leader du Parti Républicain et Démocratique du Sénégal (PRDS) a convié ses militants et sympathisants, ce week-end à Thiès, pour partager avec eux les grands axes de sa candidature à la prochaine présidentielle de 2019. «Une nouvelle page de la longue histoire de notre pays va s’ouvrir, mais elle est encore blanche. C’est à nous d’y écrire les premiers mots en incarnant les valeurs», a-t-il déclaré d’emblée. Sur l’organisation des élections, il a indiqué qu’il n’est pas d’accord que cette tâche soit confiée au ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye qui a soutenu que son ambition est de faire réélire le Président Macky Sall. «Malgré tout, il faut aussi accepter qu’il est très difficile de voler des élections dans ce pays actuellement. Donc, il va falloir que nous nous armions d’un esprit logique et d’alerte pour capter tous les signaux allant dans le sens d’un hold-up électoral ». Parlant de la découverte du pétrole et du gaz au Sénégal, Mamadou Ndiaye estime que tous les Sénégalais ont le devoir et le droit de faire en sorte que les ressources naturelles du pays soient bien gérées. «Le président de la République appelle à des concertations et des dis- cussions. Mais le jour où ils nous montreront qu’ils sont sérieux, nous serons prêts à les rejoindre. Car nous avons une conception sur comment gérer les ressources naturelles du pays. Mais je ne répondrai pas à un appel qui, visiblement, n’est fait que pour leurrer les Sénégalais». Après avoir insisté sur la nécessité de restaurer les valeurs au Sénégal, il a levé un coin du voile sur son programme de gesti du pays. «Nous avons la ferme convic- tion que nous sommes tous des citoyens responsables déterminés et prêts à servir le Sénégal et non de nous en servir», a-t-il déclaré. Le développement du pays, selon la vision du PRDS, se fera dans le respect des diversité sociales, culturelles et religieuses, ainsi que dans la tolérance quelles que soient les adversités politiques.
«IL A DEMISSIONNE DE SON TRAVAIL  AUX ETATS-UNIS EN TANT QUE CADRE SUPERIEUR, POUR VENIR BRIGUER LES SUFFRAGES»
A l’en croire, l’approche du PRDS sera basée sur l’éthique et le discours de vérité. «Si nous voulons léguer aux générations futures un Sénégal où chaque citoyen peut aspirer à un mieux-être, sur la base du travail et du mérite, un Sénégal qui se développe, il nous faudra travailler à transformer la société sénégalaise, en procédant à un profond changement de mentalité», affirme-t-il Aujourd’hui, dit-il, l’urbanisme galopant, les difficultés sociales, les nouvelles formes de délinquance, les épidémies, les risques écologiques, etc., sont autant de sources d’inquiétudes. Il s’y ajoute que les travailleurs ont la hantise du chômage et du déclassement social, les femmes s’interrogent sur le devenir de leur progéniture, les jeunes scrutent l’horizon et s’interrogent sur leur avenir. «Nous sommes allés à leur rencontre dans les différents coins et recoins du Sénégal et ils nous ont adressé un message sans équivoque. Ils nous ont clairement signifié que les élites politiques ne les entendent pas, ne les écoutent pas et ne les comprennent pas, car devenues assourdies par le vacarme de leurs querelles intestines. Elles sont également obnubilées par le désir d’arriver au pouvoir pour en jouir sans servir ». Et pour lui, ce message doit être compris de tous, opposition comme mouvance présidentielle. A l’en croire, les citoyens qui se sentent abandonnés, à la merci de la faim, des épidémies, sont de plus en plus nombreux. «Le PRDS a bien compris l’urgence de mener le combat pour la restauration des valeurs républi- caines, l’autosuffisance alimentaire, l’éradication du chômage, de l’insécurité notamment urbaine, à travers des politiques d’éducation et d’instruction et de formation profes- sionnelle adéquates», dit Mamadou Ndiaye avant d’ajouter : «il faut repenser l’école sénégalaise afin de la rendre plus optimale». Et cela devrait passer forcément par la reconnaissance du travail abattu par les enseignants et l’obligation pour les élèves d’accepter les exigences liées à l’éducation et à la formation afin de pouvoir pren- dre la relève. Pour lui, c’est tout le sens de son combat politique, qui l’a poussé à démissionner de son travail aux Etats-Unis en tant que cadre supérieur, pour faire le tour du pays en 3 ans, afin d’aller à la rencontre des populations et prendre la décision de briguer leurs suffrages.

( Toutinfo.net avec Mbaye SAMB )