POUR EXIGER LA PARITE AU BUREAU DE L’ASSEMBLE NATIONALE:les femmes parlementaires
♠«Parité», «Parité», «Parité», c’est le mot que les femmes députés ont scandé hier pour exiger le respect de la parité au sein du bureau et dans les groupes parlementaires. Et elles ont même bloqué l’élection, pendant quelques minutes, l’élection du bureau. C’est ainsi que sur propositions on de Aymérou Gningue, le président de l’Assemblée nationale a demandé la suspension de la séance durant plusieurs minutes.
Les femmes députées tiennent à faire respecter la parité dans les instances à l’hémicycle de la place Soweto. Et pour parvenir à leurs fins, elles avaient bloqué une la séance plénière portant sur l’élection du bureau. Ce, en dépit de l’interdiction du président Moustapha Niasse. «Il s’est trouvé qu’à la première année, la loi a été biaisée et la parité n’avait pas été respectée au niveau des listes. Cette année, le collectif des femmes députés est tombé d’accord pour fair respecter la parité», explique Yéya Diallo. C’est la raison pour laquelle, indique la jeune socia- liste, «toutes les femmes parlementaires se sont accordées à sortir de la salle pour que cette loi constitutionnelle soit appliquée». Mais à l’en croire, «ce blocage n’a rien de politique. La preuve, les femmes de l’opposition comme celles de la majorité sont toutes pour que la parité soit respectée».
La même préoccupation habite Awa Guèye à l’origine de la révolte des femmes parlementaires. «Nous avons constaté que la liste qui nous a été présentée ne respecte pas les critères de la loi de mai 2010 sur la parité. Tant qu’on nous présente pas une liste paritaire, le vote n’aura pas lieu parce qu’on ne va continuer à accepter ce recul démocratique. Notre institution ne peut pas continuer à violer délibérément cette loi constitutionnelle », fulmine la vice-présidente de l’Assemblée. Son collègue Juliette Zinga affiche la même fermeté et avertit : «on exige que la parité soit respectée, sinon rien ne sera voté. Nous appellerons tout simplement à un boycott de l’élection».
( Mamadou Mbakhé NDIAYE et Toutinfo.net )