ADDUCTION D’EAU A SANDIARA: un programme de 185 millions Fcfa pour approvisionner 30 villages
Le programme d’adduction d’eau potable des villages Nord de la commune de Sandiara a été officiellement lancé, hier. Il va nécessiter une enveloppe de 185 millions Fcfa et permettra la réalisation d’un réseau hydraulique de 17 kilomètres.
La lutte contre la soif est érigée en super priorité par le Conseil municipal de Sandiara (département de Mbour). Pendant longtemps en effet, les villageois faisaient recours à l’eau des puits ou des rivières, en saison des pluies. L’installation de bornes fontaines au niveau des villages pour alléger la corvée des femmes a été la principale doléance des populations à leurs élus. La municipalité, en collaboration avec l’Association «Vivre en brousse», a soulagé une partie des populations de Sandiara. Il faut dire que cette vielle doléance va bientôt relever d’un vieux souvenir pour les populations. Le maire Sérigne qui assistait au lancement des travaux d’adduction d’eau potable dans la commune de Sandiara, Guèye Diop affirme : «au mois de novembre, nous allons inaugurer les travaux et l’eau va définitivement couler des bornes fontaines».
Au nom des femmes, principales bénéficiaires du programme, la présidente des femmes du village de Godaguen Ndioulem, Fatou Sène a sou- tenu que la création des bornes fontaines va alléger les charges domestiques exécutées quotidiennement par les femmes. «Nous avons toujours souffert. On a l’impression de vivre toujours dans la préhistoire. Pour obtenir de l’eau, les populations sont obligées de marcher pendant des kilomètres. Chaque matin, nous faisons le tour des puits dont la profondeur dépasse des fois l’entendement. Nous sommes très fatiguées par la corvée de l’eau qui a trans- formé nos mains et fait faner notre beauté», a expliqué la responsable des femmes.
Le même sort avait touché le chef-lieu de la commune de Sandiara. Et c’est le maire qui a débloqué de sa poche une enveloppe de 30 millions de francs pour permettre à plus de 300 foyers de bénéficier de branchements sociaux.
Revenant sur la 2ème phase de la lutte contre la soif, Martine Moy soutient que ce programme est possible grâce à la parfaite collaboration avec la mairie. «Nous avons injecté plus d’un milliard et demi dans la commune dans la santé, l’éducation et pour l’acquisition d’un camion de ramassage des ordures». La présidente de «Vivre en brousse» a déploré la cherté des taxes douanières qui, selon elle, constituent un véritable frein aux actions des donateurs.
( André BAKHOUM et Toutinfo.net )