HORREUR A RUFISQUE: Mamadou DIALLO égorge son voisin Babacar Keïta
C’est l’horreur au quartier Darou rahman, sis derrière «Diakay toucouleur» à rufisque. Babacar Keïta, 35 ans, deux épouses, 5 enfants, a été égorgé comme un mouton par son voisin mamadou Diallo, Guinéen comme lui, pendant qu’il faisait ses ablutions, vers 7 heures du matin. Les faits ont eu lieu hier, vendredi 17 août 2018 au quartier Darou rahman sis à rufisque. Le suspect qui a pris la fuite est activement recherché par les forces de l’ordre.
Babacar Keïta, 35 ans, a rendu l’âme dans des conditions atroces. Alors qu’il faisait ses ablutions, son colocataire Mamadou Diallo s’est mis derriére lui et lui a tranché la gorge comme un mouton. Le laissant se vider de son sang, le présumé assassin a jeté le couteau der- rière la porte d’entrée et s’est volatilisé dans la nature. Les faits
macabres se sont produits hier, vendredi 17 août au quartier Darou Rahman de Rufisque vers 7 heures du matin. Au garage «Djakay Toucouleur», le meurtre alimente les conversations des chauffeurs.
A la maison mortuaire, vers 17 heures, les hommes abrités sous une tente, prenaient le déjeuner tandis que les femmes s’activaient dans le service. L’endroit est constitué d’un bâtiment en construction qui compte huit chambres, des toilettes et une cuisine communes. La porte de la chambre du suspect, qui est à côté de celle de la victime, est grandement ouverte. Un «mer gadou» (Ndr : petit matelas) est posé à même le sol, sans drap. La pièce n’est ni carrelée ni peinte. Deux bouteilles de 30 litres, deux bassines contenant un peu d’eau savonneuse, des sachets en plas- tique de couleur noire, des tasses à jeter vides, des papiers journaux froissés, chaussures, habits, trainent ça et là.
A en croire un grand-frère de la victime, Mamadou Diouma Coulibaly, son cadet était une personne calme, sans histoire. A sa connaissance, il n’y a jamais eu d’accrochages entre le suspect et son défunt frère. Babacar Keita, originaire de Labé en Guinée, s’activait dans la teinture à Grand-Yoff, mais ce créneau n’étant pas lucratif pour lui, il s’est reconverti dans la maçonnerie et avait parfois du travail dans les environs.
SA SECONDE ÉPOUSE QuI N’A QUE 17 ANs A REJOINT
Le DomIcILe coNJuGAL IL Y A uN moIs
Mamadou Samba Diallo, un voisin déclare que vers 7 heures du matin, un témoin des faits l’a appelé au secours. A son arrivée, dit-il, la victime avait déjà rendu l’âme et gisait dans une mare de sang, sous l’arbre, au milieu de la
cour. A l’en croire, la victime et son meurtrier sont tous les deux entrés dans les toilettes, en sont ressortis et ont rejoint leurs chambres. Au bout de quelques minutes, un couteau de cuisine à la main, Mamadou Diallo est sorti de sa chambre et a tranché la gorge de Babacar Keïta. Lorsqu’il a entendu sa femme crier «on a tué mon mari », il a suspendu sa prière et a accouru.
Trouvées assises sur une natte à gauche de la cour, les deux veuves, Khadidjatou Keïta et Mariama Sambou Keïta, sont inconsolables. Elles ne comprennent pas Wolof et une belle-sœur sert d’interprète. Avec la premi qu’il a épousée en 2004, il a 4 enfants. La seconde qui n’a rejoint le domicile conjugal que depuis un mois, a 17 ans. La première épouse de la victime est décédée et a laissé un enfant. Selon Khadidjatou Keïta son époux était travailleur, pieux, calme, attentionné envers ses épouses et ses enfants. Elle a entendu son mari crier, est sortie et l’a trouvé baignant dans son sang. Lorsque Mamadou Diallo s’est enfui, elle a tenté de le ratrapper en vain. Quand elle est revenue à la maison, son mari était déjà mort. C’est alors qu’elle a déployé toutes ses cordes vocales pour appeler au secours.
«ILS N’ONT JAMAIS EU D’ACCROCHAGE. PEUX-ÊTRE Qu’IL GARDAIT UNE DENT CONTRE MON MARI »
Au sujet du suspect, Khadidjatou Keïta soutient : «Nous l’avons trouvé ici, mais il ne nous saluait jamais, comme s’il avait une dent contre nous. Une fois, j’ai installé une natte à côté de sa chambre pour prendre de l’air, il m’a crié dessus et ordonné de ne plus m’approcher de sa chambre. Pourtant, cette cour est un espace commun. Mais que je sache, mon époux et lui n’ont jamais eu d’accrochage. Peut-être qu’il gardait une dent contre mon mari».
Une enquête a été ouverte par le Commissariat de Rufisque. Mamadou Diallo est activement recherché par les forces de l’ordre.
( Hadja Diaw GAYE et Toutinfo.net )