En sit-in aujourd’hui: Le Saes déterre la hache de guerre
Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) plus précisément la coordina- tion campus de Dakar a déterré la hache de guerre. Les enseignants de l’Université Cheikh Anta Diop engagent encore la lutte, à quelques jours de la deuxième session des examens, pour exiger des autorités le respect de leurs engagements. C’est une palette de méthodes de lutte que les enseignants du supérieur comptent dérouler. D’abord, ils tiennent un sit-in, aujourd’hui, devant le Rectorat avant de procéder à la rétention des sujets et au boycott des examens de rattrapage. Le Saes section Ucad décrète un mot d’ordre de grève de 48 heures renouvelables à partir du 1er Octobre prochain. Et la coordination Saes de Dakar reste intransigeante sur ses points de revendications. Ses membres réclament le paiement des primes de recherches et de voyages d’étude. Ce paiement doit être accompagné d’un réaménagement du calendrier universitaire pour leur permettre d’aller faire leurs recherches. Ils demandent aux autorités l’audit du Contrat de Performance de l’Ucad notamment sur ses volets infrastruc- turels et équipements. Car, regrettent-ils, les actions menées se sont résumées à l’organisation de séminaires au détriment des filières professionnalisantes et du relèvement des plateaux techniques au bénéfice de la pédagogie.
Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) exige également le règlement de la question des indices et avancements (calcul et paiement des rappels). Le paiement du rap- pel, lié aux allocations familiales que l’Ucad doit à leurs enfants, figure également dans la plate- forme revendicative des enseignants du Supérieur. Aussi, réclament-ils l’arrêt de l’hémorragie consécutive au départ en masse à la retraite des professeurs et maîtres. Les enseignants de l’Ucad déplorent le manque de réaction des autorités en dépit des énormes sacrifices consentis pour consolider le retour à une année académique normale. Pour eux, cette situation récurrente provoque des troubles inutiles avec pour conséquence une instabilité dans l’espace universitaire. Ils considèrent l’immobilisme des autorités comme une tentative de déstabilisation et d’humiliation de la communauté universitaire.
( Toutinfo.net )