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Opinion: Le sénégal devra être prêt à accueillir les JoJ en 2022

À Pyeong Chang en février der- nier, la Session du Comité International Olympique (CIO) avait décidé à l’unanimité que l’édition 2022 des Jeux Olympiques de la Jeunesse serait attribuée au continent africain, et ce pour la toute première fois. Et déjà, Mamadou Diagna Ndiaye, président du CNOS, qui y assistait avait déjà déclaré que : «l’Afrique était en mesure d’organiser de grands évènements sportifs ». Il y aura mis tout son poids, et sans jeu de mots, vue sa taille, il est énorme, pour que cette idée qui germait au sein du CIO devienne réalité. Et à une question qu’on lui posait naguère sur le succès dont il était le plus fier, il avait répondu humblement que « Chaque pas vers une victoire pour le peuple africain, est une fierté ». Alors ce choix porté sur le Sénégal a réjoui le président du Comité national olympique et sportif sénégalais (CNOSS), Mamadou Diagna Ndiaye, présentement en dehors du territoire national qui a réagi avec un sens de la responsabilité bien pesé. «C’est bien pour le Sénégal et bien pour la jeunesse du
monde. C’est aussi une satisfac- tion pour l’Afrique et c’est une façon de valoriser nos infrastructures ».
Tout n’est pas encore fait, certes, il faudra attendre la Session du CIO à Buenos Aires, prévue les 8 et 9 octobre, mais le projet semble solide, et Diagna Ndiaye avait eu la bonne idée de mettre en place une task-force qui aura fait basculer le choix à l’unanimité du CIO, task-force composée de trois personnes que sont les Présidents Baïdy Agne (golf), Ibrahima Wade (Sports équestres) et Babacar Makhtar Wade (judo) et qui aurait travaillé comme des forcenés mais judi- cieusement depuis que le CIO a décidé d’organiser les JOJ en Afrique.
La candidature sénégalaise selon le CIO est centrée sur trois lieux : la capitale, Dakar, la nouvelle ville de Diamniadio et la station balnéaire de Saly. Le projet du Sénégal s’inscrit dans la stratégie de développement globale du pays, notamment le « Plan Sénégal Émergent » mis en place par le gouvernement en vue d’entreprendre de grands changements sur le plan économique et d’améliorer les infrastructures. Mais maintenant, au-delà de l’en- thousiasme suscité par une telle perspective, il convient que notre pays soit au diapason de cet effort et de l’influence du CNOSS et de son président, et que l’on soit convaincu qu’il ne suffit pas d’avoir des Dakar Arena et des arènes nationales, voire des nou- velles infrastructures, pour méri- ter d’abriter ces 4èmes Olympiades des jeunes. Il faudra avoir une culture olympique, un engagement au service de la for- mation des sportifs nécessaire à la quête de médailles et de récompenses olympiques, et enfin considérer les investisse- ments qu’il faut consentir pour espérer une médaille d’or, et réfléchir à la stratégie jamaïcaine qui a fait de l’athlétisme un sport économiquement rentable pour le pays de Usaïn Bolt…
D’ici 2022, l’état sénégalais devra être au diapason des efforts pro- duits par le CNOSS et son président, pour que les fruits récoltés proviennent de la promesse des fleurs.

( Jean Pierre Corréa avec Toutinfo.net )