Effondrement de son immeuble à Touba : Le patron de Senecartours brise le silence
Alors que la stupeur et la douleur planent encore sur Touba, suite à l’effondrement tragique d’un immeuble en construction, Mbaye Sarr, directeur général de Senecartours et propriétaire des lieux, a finalement décidé de sortir de son silence. Face aux spéculations enflées et à l’indignation populaire, il a tenu à livrer sa version des faits. L’Observateur revient sur les déclarations de celui que beaucoup pointent aujourd’hui du doigt.
« Ce n’était pas un choix à la légère »
Le patron de Senecartours défend bec et ongles le processus qui a mené au choix de l’entreprise de BTP Afri Bat, dirigée par Pape Fall. « Nous avons sollicité plusieurs entreprises avant d’opter pour celle-là. Elle nous semblait la plus crédible. Elle a fait ses preuves à Touba, au Complexe Cheikh Ahmadou Bamba, au lycée Serigne Cheikh Mbacké et à Dakar. Tout s’est toujours bien passé », affirme Mbaye Sarr dans des propos relayés par L’Observateur.
Une responsabilité partagée ?
Signé en novembre 2024, le contrat de construction portait sur 60 millions FCFA pour une durée d’exécution de 10 mois. Mbaye Sarr insiste sur le fait qu’il a personnellement veillé à la qualité des matériaux : « C’est moi-même qui ai acheté le ciment 42,5 R, le fer importé, le basalte… Je détiens toutes les factures. Les documents techniques et les plans ont été remis à l’entreprise. »
Mais alors, que s’est-il passé ? Mbaye Sarr avoue avoir ressenti un relâchement dans les dernières semaines : « Au début, le travail était bien fait. Mais récemment, j’ai vu que l’entrepreneur avait des contraintes. Il se contentait de laisser un technicien avec des ouvriers sur place. »
Un drame qu’il qualifie d’« accident de travail »
Alors qu’il déjeunait, c’est son gardien qui l’a alerté du drame. « Je me suis aussitôt rendu à Touba, car des vies humaines étaient menacées », dit-il, visiblement marqué. Interrogé sur la responsabilité de Afri Bat, le ton de Mbaye Sarr devient plus mesuré : « Tous les autres bâtiments de cette entreprise tiennent bien. Peut-être qu’il y a eu une faille ici. Mais il ne faut pas tout rejeter. C’est un accident de travail, aussi tragique soit-il. »