Levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom : Modou Diagne Fada se prononce
La rupture prônée par le parti PASTEF n’est pas une réalité. Évoquant le processus de levée de l’immunité parlementaire du député de l’opposition Farba Ngom, Modou Diagne Fada, président du parti Les démocrates réformateurs/Yeesal (LDR/YEESAL) estime que les patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF) ont adopté la même approche que celle de leurs prédécesseurs avec la radiation de Barthélemy Dias et la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom. « On se rend compte que c’est une répétition de l’histoire. Et bien avant 2000, d’ailleurs, le Sénégal a connu cela, du temps du régime d’Abdou Diouf. Sous Macky Sall, aussi, des députés, d’éminentes personnalités de l’opposition d’alors ont vu leur immunité parlementaire levée. On espérait qu’avec la rupture tant vantée, qu’on n’en serait pas encore là. On se rend compte qu’en l’espace de deux mois, un député a été radié et un autre a vu son immunité parlementaire levée. Et on ne sait pas combien ils seront avant la fin de la législature » a critiqué l’invité de l’émission ‘’Grand Jury’’ de ce dimanche 26 janvier 2025.
D’ailleurs, pour l’ancien ministre de la Santé et de la Prévention sous le régime du président Abdoulaye Wade, l’affaire du député Farba Ngom est politique puisqu’aucun dossier n’a été soumis à l’appréciation des députés avant la levée de l’immunité parlementaire du proche de Macky Sall. « Quand vous demandez à une institution aussi sérieuse, composée d’honorables députés, vous devez leur accorder de la considération et leur remettre toute la documentation nécessaire pour leur permettre de juger en toute conscience la situation. Mais on ne peut pas envoyer trois, quatre lettres dans lesquelles on rappelle des numéros de rapport, des numéros de dossier, sans pour autant que le dossier lui-même ne soit transmis à l’Assemblée nationale» a-t-il dit face au journaliste Georges Déthié Diop donnant ainsi raison aux députés du groupe parlementaire Takku Wallu et évoquant « une procédure biaisée » par « une majorité mécanique » de Pastef.