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Moussa Bocar Thiam : « Barthélémy Dias doit faire fi de cette décision du préfet »

Le maire de la ville de Dakar, Barthélémy Dias ne devrait pas considérer la décision du préfet de Dakar concernant sa révocation. C’est du moins l’avis de Moussa Bocar Thiam, maire de Ourossogui, commune au nord-est du pays dans la région de Matam. Invité de l’émission Grand Jury de ce dimanche 14 décembre, l’ancien ministre de la Communication, des télécommunications et de l’économie numérique, sous le régime de Macky Sall, estime que cette décision du préfet de Dakar est illégale.

« Barthélémy Dias doit faire fi de cette décision du préfet, qui ne doit avoir aucun effet. Nous ne pouvons pas interdire à Barthélémy Dias de rentrer dans sa mairie, parce que cette décision qui a été prise dans le Code électoral est manifestement illégale. Ce type de décisions viole de manière tellement manifeste la loi qu’elles sont considérées comme étant des décisions inexistantes. Si vous voyez qu’ils utilisent la force publique, c’est parce qu’ils savent très bien que cette décision n’a aucun effet » a martelé M. Thiam face au journaliste Babacar Fall

Poursuivant, le membre de l’Alliance pour la République (APR), déclare que le préfet de Dakar a commis une voie de fait puisque l’article 277 du code électoral n’est pas applicable aux collectivités territoriales. « Le texte 277 du Code électoral prévoit une voie de recours devant la Cour d’appel. La Cour d’appel, c’est la cour qui s’occupe de contentieux électoral. La Cour d’appel peut dire qu’elle est incompétente puisque les élections législatives qui ont mené Barthélémy Diaz à la mairie de Dakar datent de 2022. Vous saisissez quelle juridiction ? La Cour suprême ? Ce n’est pas une décision administrative, elle n’est même pas motivée. Donc, dans tous les cas de figure, le Code électoral n’est pas applicable en la matière », a dit l’ancien membre du Parti socialiste.

L’avocat qualifie ainsi la décision du préfet de Dakar comme étant « légère » d’autant plus que le maire de la capitale sénégalaise est « révoqué sur la simple demande d’un conseil municipal ».