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Législatives: Le mouvement DCM charge le nouveau régime et appelle à voter la coalition Jamm ak Njariñ

Le Sénégal, vieille terre de démocratie, s’apprête à renouveler son Parlement par des élections législatives anticipées prévues le 17 novembre prochain.

Notre pays renoue avec la fièvre électorale au lendemain d’une présidentielle remportée par l’opposition radicale et populiste aux termes d’une âpre bataille.

Six mois après, l’actuel régime, incarné par le Pastef que dirige le Premier ministre Ousmane Sonko, s’emploie à décliner son fameux Projet, intitulé Sénégal 2050 qui serait le socle d’épanouissement des politiques publiques censées transformer le pays en profondeur par des ruptures salvatrices.

Tant dans la forme que dans le fond, ce Plan ressemble à s’y méprendre à ceux qui l’ont précédé alors que l’opinion ne détecte ni originalité, ni singularité susceptibles d’emporter la conviction des Sénégalais.

Il regorge de promesses et jongle avec des montants astronomiques dont le financement ne transparaît pas de manière évidente. Comment mobiliser le secteur privé national pour financer le Plan quand ce même secteur privé est pris à la gorge par une pression fiscale aveugle ? Quand le BTP est au point mort ? Quand les populations sont elles-mêmes appauvries par le coût de la vie qui les empêche de prévoir la moindre épargne ?

Le Mouvement DCM marque sa surprise en découvrant qu’un cabinet privé a été étroitement associé à l’élaboration et à la conception du Plan stratégique. Ce n’est pas l’option de l’expertise locale qui est remise en cause, d’autant plus que ce ne sont pas les compétences endogènes qui font défaut. C’est intrigue et interroge c’est le processus de sélection qui a retenu le même cabinet qui, il n’y guère longtemps, chantait les louanges du PSE que « Sénégal 2050 » est censé remplacer comme référentiel des politiques publiques.

Cette démarche traduit un manque d’imprégnation et un empressement notoire à finaliser un document dans un contexte électoral qui risque d’être un chapelet d’interpellations des nouveaux dirigeants.

L’économie sénégalaise se caractérise par un anachronique sous investissement, un déclin industriel et l’accroissement du chômage frappant largement les couches jeunes dont les impatiences constituent une pression insoutenable.

L’inflation galope, l’électricité se renchérit et ne pourra être accessible a tous que… dans 26 ans. Quel manque d’ambition de la part de la nouvelle vision économique ! La croissance s’effrite et le pouvoir d’achat fléchit sans qu’aucune perspective ne se dessine pour enrayer la situation de récession de notre économie ainsi affaiblie par son déficit de compétitivité.

Les urgences s’accumulent et représentent un réel sujet de préoccupation du régime en place qui devrait davantage s’investir plutôt que de nourrir des visées électoralistes dépourvues de consistance.

Les inondations ceinturent les banlieues, les eaux pluviales et fluviales envahissent le Nord, le Sud et l’Est où les secours s’organisent avec des lenteurs déconcertantes. En un mot, l’exaspération gagne des couches sociales de plus en plus nombreuses.

Les priorités sont ailleurs : le regain des migrations irrégulières, l’extension de la pauvreté, la quasi-généralisation du chômage chez les jeunes et les légitimes soucis de sécurité liés aux remous à nos frontières terrestres.

Les tergiversations du pouvoir ne rassurent guère nos compatriotes.

A eux de prendre conscience des enjeux pour se déterminer à participer activement et massivement aux prochaines élections législatives pour élire des députés engagés et qui ressemblent au peuple et le rassemblent.

Dans cette optique, le Mouvement Demain C’est Maintenant invite l’opposition et les forces vives à un sursaut citoyen salutaire. La contradiction principale est de barrer la route à un pouvoir qui fait du pilotage à vue. Les frustrations causées par les investitures sont secondaires au regard des enjeux de l’heure. L’enjeu fondamental est en effet, d’assurer à l’opposition républicaine une majorité confortable à l’Assemblée nationale pour rectifier les erreurs et rééquilibrer les pouvoirs pour le bien-être des Sénégalais.

DCM appelle les Sénégalais à voter massivement pour la coalition Jamm ak Njariñ.

Fait à Dakar, le 15 octobre 2024
Mouvement Demain C’est Maintenant