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Gérald Darmanin assure qu’il n’aurait pas été élu maire et député s’il s’était «appelé Moussa»

Lors de la passation de pouvoir à Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur sortant Gérald Darmanin a assuré qu’il n’aurait pas eu le parcours politique exceptionnel qui a été le sien, s’il avait porté son deuxième prénom, Moussa

« Après tant d’années de fonctions électives […] il est assez évident, si nous sommes honnêtes, que si je m’étais appelé « Moussa Darmanin », je n’aurais pas été élu maire et député, et sans doute n’aurais-je pas été ministre de l’Intérieur du premier coup » : lors de la passation de pouvoir au ministère de l’Intérieur, ce lundi 23 septembre, Gérald Darmanin s’est autorisé une considération très personnelle.

« Je m’appelle Gérald Moussa Jean Darmanin. Mon père, à la maternité de Valenciennes, voulait écrire « Moussa Darmanin », du nom de mon grand-père tirailleur algérien, qui avait servi la France », a expliqué le désormais ex-locataire de la place Beauvau.

Cette considération, sonnant comme une critique des discriminations à l’encontre des prénoms d’origine étrangère en France, n’est pas passée inaperçue. Et suscite d’ores et déjà des réactions.

De nombreux journalistes ont relevé que Gérald Darmanin tenait ces propos à proximité même d’un membre du gouvernement portant le nom de… Othman Nasrou. Le vice-président du conseil régional d’Île-de-France (Les Républicains) a en effet été nommé secrétaire d’État chargé de la citoyenneté et de la lutte contre les discriminations, dans le gouvernement Barnier.En poste depuis juillet 2020, Gérald Darmanin laisse sa place au ministère de l’Intérieur à Bruno Retailleau, patron du groupe Les Républicains au Sénat depuis 2014.