ActualitéPolitique

Passation de service ministère de l’Interieur : L’intégralité du discours du ministre Makhtar Cissé


Louanges à Dieu par la Grâce de qui je vis ce moment avec humilité, santé et absolue sérénité.
C’est par la confiance du chef de l’État que j’ai occupé la fonction de Directeur de cabinet que je quitte, assuré de la même confiance qui me confie une nouvelle d’une cruciale importance pour notre nation. Je considère que ma véritable mission, c’est la somme de mes missions au service de l’Etat du Sénégal. » —
C’est donc une grande marque de confiance pour ma modeste personne ainsi qu’une grande responsabilité sur mes épaules et celles de mes collaborateurs au sein de ce ministère ô combien important et stratégique pour la bonne marche de notre cher Sénégal. Je saurais, j’espère, avec l’aide de Dieu et de mes collaborateurs au sein du ministère l’honorer et la mériter.
Je compte sur le peuple sénégalais et les prières de chaque sénégalais pour réussir cette exaltante mission.
Monsieur le Premier ministre, vous remplacer à la tête de ce département est à la fois un honneur et un défi. Un honneur, parce que vous êtes un illustre aîné, par l’âge d’abord, dans la profession d’avocat ensuite, par votre antériorité ici enfin. Je sais que je pourrai compter sur votre expérience et notre commune loyauté au Chef de l’Etat.
Un défi parce que je vous sais compétent et loyal. Le département qui, désormais, édifie un autre trait d’union entre nos destins, exige un niveau élevé de rigueur. Que signifie la rigueur, sinon la loyauté à l’Etat, précisément à celui qui l’incarne et dont l’avis ou la décision agit sur le destin de la Nation. Le département que vous quittez pendant que j’y arrive est le cœur même de la Nation. Il est un garant de sa sécurité intérieure, l’agent principal de l’identification de ses enfants en même temps que le régulateur de sa vie démocratique. Le temps que vous avez passé ici, Monsieur le Premier ministre, a révélé en vous des qualités exceptionnelles, celles dont je viens de faire état, et d’autres encore.
En ce moment de passage de témoin, ma prière la plus intime est d’être digne de la confiance que le Chef de l’Etat a placée en moi. Je prie le Tout Puissant de me hisser à la hauteur des enjeux, pour offrir à notre peuple le meilleur de ma volonté et de ma modeste expérience dans le service au public et à la Nation.
Mes chers collaborateurs
Le destin nous a réuni pour une mission exaltante, celle qui permet de laisser des traces honorables dans la galerie du service public c’est-à-dire du service au public.
Pour la réussir je vous invite, toutes catégories de personnels confondues, à l’engagement collectif dans le respect scrupuleux des règles d’éthique et de déontologie inscrites dans le marbre du service public.
Je suis à l’écoute, vous avez toute mon attention – Soyez à l’écoute des autres et à leur service dans une posture républicaine irréprochable.
Nourri au lait de la République depuis le Prytanée militaire de Saint-Louis dont la devise est « savoir pour mieux servir », je n’ai appris qu’une seule chose. Servir. Servir la République. Des douanes sénégalaises en passant par l’Inspection générale d’Etat (IGE), la Senelec, le ministère des Finances et de l’Energie, le Cabinet du président de la République, je me suis évertué, avec l’imperfection qui caractérise toute œuvre humaine, à être à la hauteur de la charge confiée, pour le bien commun. Le plus important reste le Sénégal, notre chère terre natale car son existence préexiste à la nôtre. Je suis un soldat éternel prêt à servir là où c’est nécessaire avec toujours le même engagement. Notre cher pays a besoin d’être rassuré, nos concitoyens veulent continuer de vivre dans la cohésion nationale héritée de nos anciens. C’est la mission que le Chef de l’Etat nous a assignée.
C’est donc avec cet esprit républicain, chevillé dans cette conviction de modestie et d’humilité, que je prends avec vous, le flambeau pour relever les immenses défis qui sont devant nous. Je suis assuré de pouvoir compter sur vous, dans le même élan républicain, pour remplir pleinement la mission qui est la nôtre. Des Directions générales, jusqu’à l’échelon le plus modeste de la hiérarchie administrative.
Nous expérimentons, avec le monde, plusieurs crises dont la plus importante est sans nul doute celle relative à la Sécurité, sous ses différentes coutures. Un peu partout à travers le monde, nous assistons à une montée des périls de toutes sortes. Y compris dans les démocraties les plus avancées. Ils ont pour noms Terrorisme, Cybercriminalité, Trafics de stupéfiants, Porosité des frontières, Sophistication de la criminalité, Complexification des méthodes des délinquants, montée des extrémismes etc.
Ces nouveaux défis appellent de notre part de nouvelles formes d’adaptation ainsi que de nouveaux outils de lutte pour faire face et protéger ainsi la société. Je sais que vous le savez mieux que moi, cette tâche est immense.
Je sais que vous êtes aussi pleinement conscient que nous nous trouvons à une période charnière de la vie politique de notre pays, avec la tenue de l’élection présidentielle prévue le 24 mars prochain. La République saura compter, j’en suis sûr, sur le patriotisme, le professionnalisme et le sens des responsabilités des hommes et femmes qui compose notre vaillante administration. La Direction générale des Élections (DGE) et de la Direction de l’automatisation du fichier (DAF), l’administration territoriale ainsi que tous les services concernés par les élections, sont déjà bien rodés dans l’organisation matérielle des élections au point d’ailleurs que beaucoup de pays, y compris les mieux avancés en démocratie, nous l’envient. Notre pays a en effet une tradition d’organisation d’élections et son administration est suffisamment efficace sur ce plan. Elle ne ménagera, j’en suis sûr, aucun effort pour l’accomplissement de cette grande mission au service de la démocratie Sénégalaise.
Gardez le cap ! Gardons ensemble le cap, en nous attelant surtout à un acheminement correct de toute la logistique, des bulletins de vote, isoloirs et urnes sur l’ensemble du territoire national et à l’étranger, dans les conditions prévues par la loi…
L’élection présidentielle aussi doit se dérouler dans le calme, la paix et la sérénité. Aussi, veillerons-nous en tant que garant de la paix civile et de l’ordre public, au strict respect des règles du jeu. Les différents états-majors politiques en compétition devront s’abstenir de tout acte, propos ou comportements violents, en ne s’affrontant que sur le terrain des idées et des programmes qui les soutiennent. La sécurité du pays, des biens et des personnes est un domaine qui nous incombe. Nous ne saurions oublier cela. Le Sénégal étant au-dessus de tous, notre seul souci doit être le Souci du pays et de ses vaillants habitants. « Commis de l’Etat », avec l’aide de DIEU, nous allons préserver l’exception Sénégalaise, l’un des derniers chantiers du Président de la République. Le Sénégal est au-dessus de nos ego et intérêts particuliers. C’est pourquoi il nous faut élever le service public, l’intérêt général, la nation, le drapeau vers les cimes de la Sacralité républicaine. Rétablir la confiance entre tous est une de mes priorités. Cependant, c’est dans l’action maîtrisée sans démagogie de la part des parties et de chaque acteur que nous arriverons à des résultats probants. Je reste ouvert aux collaborations nécessaires, dans le respect des valeurs administratives et sociales positives qui transcendent nos égos pour l’intérêt supérieur de la Nation. »
Pour conclure, je voudrais Monsieur le Premier Ministre vous souhaiter une excellente trajectoire à la tête de notre gouvernement. Je vous assure de toute ma volonté de collaboration et de toute ma gratitude au Chef de l’Etat.
Le Sénégal qui nous a tout donné peut compter sur nous.
Je vous remercie de votre aimable attention.