ActualitéSport

Can: « Mbemba disait d’aller blesser Ounahi », les vérités de Bounou sur le clash pendant Maroc-Rd congo

Plusieurs semaines après la fin de match tendue entre le Maroc et la RD Congo, Yassine Bounou s’est exprimé sur le comportement de Chancel Mbemba, qui aurait notamment incité les Congolais à blesser Azzedine Ounahi, son coéquipier à l’OM.

Yassine Bounou lâche ses vérités. Le gardien du Maroc, éliminé en huitième de finale de la Coupe d’Afrique des nations par l’Afrique du Sud (0-2), est revenu sur les polémiques qui ont entouré les Lions de l’Atlas, notamment sur la fin de match tendue face à la République Démocratique du Congo en phase de poule, où Chancel Mbemba et Walid Regragui ont eu une altercation. « Un malentendu » qui a entraîné « une guerre médiatique » pour l’ancien portier du Séville FC.

« Les déclarations du capitaine du Congo, je ne sais pas s’il dit ‘il n’y a que Dieu qui sait ce qu’il m’a dit’. Tu laisses l’ambiguïté, les gens parlent. Déjà, ce n’était pas bien. C’est mieux de ne pas parler et de rien dire ou de sortir et dire exactement ce qui s’est passé. Tout ce qui a été relayé, c’est du n’importe quoi. On cherche le moindre truc pour créer quelque chose. Il peut y avoir du racisme partout, sauf en Afrique », a-t-il confié dans le podcast de Colinterview.

Mbemba aurait demandé à ses coéquipiers de blesser Ounahi
Lors de la bagarre générale de fin de match, Yassine Bounou se souvient avoir tenté de retenir le défenseur de l’OM. « Il me dit: ‘il ne faut pas me dire que je suis con’. Je ne comprenais pas exactement ce qui lui arrivait. Il est sorti le premier, j’ai essayé de le suivre. C’est un bon joueur, mais après il sort en conférence de presse: ‘je ne vais pas dire ce qu’il m’a dit’. Quelqu’un lui a dit qu’il était con, c’est ça qu’on lui a dit et qu’il a compris. Le lendemain, ça a parlé. J’ai discuté avec Walid (Regragui) pour lui dire qu’il (Mbemba) avait dit qu’on lui avait dit qu’il était con. Il y a eu cette embrouille entre les joueurs et le capitaine du Congo. En-Nesyri me disait que pendant tout le match, il ne faisait que m’insulter alors que je ne lui ai pas parlé. Après, il disait à ses coéquipiers d’aller vers Azzedine Ounahi pour le blesser. Après le match, c’était vraiment chaud », poursuit-il.

Initialement suspendu quatre matchs après son altercation avec Mbemba, Walid Regragui avait pu être sur le banc pour le huitième de finale face aux Bafana Bafana. Avant la rencontre, le sélectionneur marocain avait calmé le jeu face aux nombreuses polémiques. « On a eu une grosse suspension alors que soi-disant on est protégé. La raison de la première suspension, pour éviter les suppositions, c’était ‘pourquoi tu as retenu le bras du joueur en disant regarde moi’. Pour ça, j’ai pris quatre matchs. Heureusement, la commission d’appel a décidé que c’était possible pour un coach d’interpeller un autre joueur. Mais je m’en excuse, je n’aurai pas dû. Mais quatre matchs pour le coach du Maroc, c’était trop gros. » Arrivé à la tête du Maroc à l’été 2022, il a été maintenu en poste malgré la nouvelle désillusion à la CAN.