ActualitéPolitique

Suspension des données mobiles : La colère d’ Alioune Tine

Hier, il rassurait. Aujourd’hui, il est dans tous ses états. La suspension des données mobiles est passée par là. Alioune Tine, au cœur de la médiation entre Macky Sall et Ousmane Sonko est en colère. Car, avec Pierre Goudiaby Atépa, ils ont voulu accompagner le Président de la République dans la mise en œuvre d’un processus pragmatique d’apaisement et de réconciliation pour préserver la paix et consolider la stabilité de la nation. Ce qui, à ses yeux, n’est en bonne voie. Ce, suite à la décision prise par l’État de couper l’internet mobile chez tous les opérateurs, ce mardi 13 février.

«Le discrédit de la parole donnée, la transgression des tabous, ça ne pardonne pas », a lancé le fondateur d’Afrikajom center sur X.

Ne s’arrêtant pas là, Alioune Tine a déversé sa bile sur les leaders politiques du Sénégal. Selon lui, les seuils critiques à savoir la défiance généralisée et la radicalisation, c’est ce qui se donne à lire de la situation et du jeu des acteurs. « Un phénomène de cristallisation sur l’annulation de l’élection du 25 février 2024. Cette date devient un cri de ralliement qui fédère tous les segments de la société, toutes les colères, toutes les révoltes, toutes les indignations et tous les ressentiments », dit-il.

Il fait remarquer que c’est un seuil critique qui a marqué comme une confiscation de la souveraineté qui a produit comme réponse les actes politiques et civils de réappropriation de la souveraineté. « Un autre seuil critique est la date du 2 avril. Il est nécessaire de faire une projection dès maintenant, ne serait-ce que pour avoir une perception commune de cet horizon stratégique. Un autre seuil est le discrédit de la parole donnée dans des circonstances politiques comme celles que nous traversons, peuvent avoir des conséquences sérieuses en ces temps de troubles », indique-t-il.

Car, déclare Alioune Tine, elle s’ajoute aux rumeurs, à la désinformation, aux diffamations et autres discours toxiques. « Tout ce qui contribue à un climat de défiance généralisée des acteurs, des populations et des opinions publiques. La défiance est la chose la mieux partagée avec son corollaire la radicalisation des positions. Il faut pourtant sortir de ce climat toxique, du poison de l’amertume qui nous consume et du ressentiment par le haut. Sortir par devoir de vérité, de bonne foi, de sincérité, de loyauté au peuple », a conseillé l’un des initiations du dialogue entre le Chef de l’État et le leader de l’ex-Pastef, en prison.