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«Les gens n’ont plus rien»: à Gaza, des centres d’aide alimentaire pillés

Sans eau, sans électricité et alors que la nourriture commence aussi à manquer, les civils gazaouis sont au bord du gouffre. Désespérés, certains considèrent ne pas avoir d’autre choix que de piller des centres d’aide alimentaire.

La colère, la faim, le désespoir. Des Gazaouis ont pris d’assaut les entrepôts d’aide alimentaire de l’UNRWA, l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens. « Quel autre choix avaient-ils ? », plaide Assiya. « Ils ont cassé les portes et sont rentrés dans les entrepôts. Les gens n’ont plus rien, plus rien. Ils ont pris les sacs de farine et tout ce qu’il y avait : du sucre, des pois chiches. Ils étaient tellement en colère. Les gens vivent dans la misère et n’ont plus rien à manger », se désole-t-elle. 

Pour eux, le dénuement est total, à cause du siège imposé par Israël contre la bande de Gaza et des convois humanitaires qui arrivent au compte-gouttes. Selon le dernier décompte de l’ONU lundi 30 octobre, seuls 117 camions d’aide sont arrivés depuis le 21 octobre, quand il en faudrait 100 par jour.

De quoi faire redouter aux Nations unies, qui évoque « des milliers de personnes [qui] ont pénétré dans plusieurs entrepôts et centres de distribution de l’UNRWA dans le centre et le sud de la bande de Gaza », « l’effondrement de l’ordre public à Gaza ».

« C’est un signe inquiétant que l’ordre public commence à s’écrouler après trois semaines de guerre et un strict siège sur Gaza », a déclaré le directeur des opérations de l’UNRWA à Gaza, Thomas White. « Les gens sont effrayés, frustrés et désespérés ».