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Irak: des partis chiites exhortent Washington à débloquer les fonds irakiens destinés à l’Iran

Alors que les températures grimpent en Irak et atteignent les 50 degrés dans le sud et la capitale, les délestages électriques se multiplient. Derrière ces coupures d’électricité se cache un blocage des échanges commerciaux avec l’Iran. L’Irak ne peut payer ses importations à l’Iran sans l’aval américain. La coalition chiite, majoritaire au Parlement irakien, exhorte Washington à débloquer les fonds irakiens destinés à l’Iran.

La coalition chiite, proche de l’Iran et majoritaire au Parlement irakien, interpelle le gouvernement pour qu’il s’adresse aux États-Unis : « Washington doit permettre les transferts d’argent vers l’Iran ». Pour faire fonctionner les centrales électriques en Irak, il faut du gaz. Or, un tiers des ressources nécessaires provient d’importations de gaz iranien. 

Si Bagdad ne paie pas, Téhéran coupe les canaux d’approvisionnement, entraînant de nombreuses coupures d’électricité. Mais Bagdad ne peut pas payer sans obtenir de dérogation de la part des États-Unis, car l’Iran reste soumis aux sanctions internationales.

Une dette de onze milliards de dollars

Fin juin, les autorités irakiennes annonçaient que la dette de onze milliards de dollars due à l’Iran pour les importations d’énergie allait être soldée. Mais depuis, les fonds sont en grande partie bloqués sur un compte de la Trade Bank of Iraq. Moins de trois milliards de dollars ont fait l’objet d’une dérogation de Washington, chaque paiement devant être autorisé par les États-Unis.

Les autorités irakiennes redoutent des mouvements de colère, si les coupures d’électricité se poursuivaient.