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Liberté de la presse, carte nationale de presse, Cored… : Le Directeur du Cesti marque sa position

L’avis du directeur du CestiLe Sénégal occupe la 104e place mondiale de la liberté de la presse. C’est une image qui n’est pas reluisante, selon le directeur du Cesti.

«Il m’arrive d’aller dans certaines instances au niveau international. Mais à chaque fois, on nous rappelle la place du Sénégal. Les classements-là, il faut le dire, je n’en connais pas les indicateurs, mais parfois, c’est avec une grande surprise que je découvre que le Sénégal dans lequel je vis n’est pas bien placé par rapport à certains pays qui, de loin, ne me donnent pas une image d’une véritable démocratie», dit Mamadou Ndiaye invité devant le « Jury du dimanche ».

Selon lui, il y a des événements qui ont précipité la chute du Sénégal, dont les emprisonnements de certains journalistes. «Dans ce pays, nous devons arriver à une médiation qui permet de ne pas forcément emprisonner des journalistes». Le directeur Mamadou Ndiaye estime que l’emprisonnement ne doit pas être la première option. Et ça a été le débat sur le Code de la presse, avec la dépénalisation des délits de presse.

Le code a été voté sans cette disposition-là, mais l’idée a été d’arriver à régler les conflits entre journalistes, autorités politiques et autres.

«Je pense que le principe du tribunal des pairs est un principe qui n’est pas exploité à sa juste valeur. Si l’autorité politique ou judiciaire pouvait se référer au Cored pour régler quelques problèmes relatifs au traitement de l’information, ça pourrait aider le Sénégal à figurer davantage dans la plus grande démocratie. Le Cored fait son travail avec les moyens du bord. Il y a un travail à faire pour que les outils d’autorégulation puissent faire leur travail correctement. Même avant de couper le signal d’une télévision, il faut faire jouer le rôle de médiation au Cored», dit-il.

Dans la même dynamique, il explique que le Code de la presse définit clairement ce qu’est un journaliste. Il faut être titulaire d’une Licence, pratiquer pendant deux ans et passer par une commission ou si l’on a 10 ans d’expérience, on peut passer devant une commission de validation des acquis. Selon lui, la carte de presse nationale ne doit pas être un dispositif d’exclusion.

«Il faut intégrer le maximum. D’autant plus qu’il y a des journalistes qui ont droit à la carte et qui refusent ou qui ne veulent pas la prendre. La compréhension que j’ai de la carte de la presse, c’est qu’elle permet d’identifier ceux qui sont en train de pratiquer un métier et ça donne également des avantages. Maintenant, je suis pour que les journalistes aillent chercher cette carte de presse».

Avec Seneweb